Assemblée nationale qui pour monter au perchoir

Au moment où la classe politique (mouvance et opposition) rivalise en déclarations et d’échanges de flèches pour recourir à la Cour Suprême soit pour protester contre certains manquements ou d’exiger l’annulation du vote, l’opinion elle attend avec sérénité l’installation du futur parlement qui devra suivre l’annonce des résultats définitifs.

Cette Assemblée Nationale anciennement composée d’un bureau exécutif de 11 membres (sans compter les présidents de Groupes parlementaires) dirigés par un Président et de 12 commissions parlementaires, ne manque pas de focaliser les discussions sur la personne homme ou femme qui sera à sa tête pour les cinq ans à venir.

Des prétendants, il n’en manque pas. De tous les deux côtés si l’on prend en compte des enjeux qui se dessinent avec Une égalité parfaite de nombre de sièges obtenus par l’opposition (53) et le parti au pouvoir (53) également.
En attendant de connaître l’issu des probables négociations pour décrocher la faveur des 8 autres « Grands Députés » pour la désignation du patron ou de la patronne du perchoir, chacun des deux camps peut prétendre diriger le prochain Parlement, pour peu qu’il y ait une ouverture pour décrocher la majorité simple à l’élection.

Du côté de l’opposition, le chef de l’opposition et patron de l’Ufdg, Cellou Dalein Diallo, peut légitimement prétendre la tête du perchoir avec ses 37 députés. Ce qui n’exclut pas bien sûr la désignation d’un des membres du groupe pour prendre la direction au cas où, l’affirmation selon laquelle l’ancien Pm ne serait pas intéressé, s’avère vrai.

Plus loin derrière lui, Sidya Touré de l’Ufr avec ses 10 députés, toujours avec la bénédiction de son allié de l’Ufdg et du soutien bien sûr des autres membres de l’opposition, pourrait concrétiser son rêve de devenir président du Parlement guinéen.

Dans ce lot, les prétendants ne manquent même si parfois, cela peut relever de l’utopie. Les anciens Pm, Jean Marie Doré et Lansana Kouyaté avec deux parlementaires chacun, ne se feraient pas prier de se présenter pour prendre la direction du perchoir, si l’occasion se présentait. De même que l’ancien argentier pays, Dr Kassory Fofana ou du représentant de la NGR d’Abbé Sylla. Tout est jouable.

Du côté du pouvoir. Logiquement, la possibilité de décrocher le perchoir est très grande. Pourvue que les négociations se fassent vite avec des garanties d’ouverture et de respectabilité. Ainsi donc, avec la grande légitimité, la tête de liste du RPG Arc-en-ciel, Hadja Nantou Chérif Konaté pourrait prendre le contrôle de l’Institution et devenir la première femme constitutionnelle dauphine de Guinée. Ce qui n’écarte pas la possibilité pour d’autres cadres, notamment du Rpg originel de porter cette charge. C’est le cas de Saloum Cissé, un ancien député de Guinée et de la CEDEAO. Les chances pour l’ancien ministre des finances, originaire de Kankan, Dr Ousmane Kaba, actuellement ministre conseiller ne sont pas à exclure.

Toute fois, la Guinée connue pour sa pluralité, beaucoup sont qui pronostiquent le choix d’une personne qui ne serait pas de la même région que du Chef de l’Etat. Dans ce cadre, les responsables de la Guinée forestière au sein du parti présidentiel pourraient se frotter les mains. En effet, compte tenu du soutien de cette région aux côtés du Pr Alpha Condé, ce ne serait pas une surprise qu’un de leur fil ou fille soit choisi.

Ainsi, parmi les cadres en verve et au verbe facile figure en bonne place, Michel Kamano, actuel président du Conseil économique et social du pays depuis plus d’une décennie. Michel Kamano, ancien ministre sous l’ère Conté et président d’Institution, connu pour sa pondération, son patriotisme et son niveau élevé d’instruction avec un capital d’expérience confirmé pourrait être l’homme préféré, si non indiqué pour occuper « stratégiquement le perchoir ».

Mais dans le milieu de la mouvance, d’autres noms n’étaient pas à exclure. C’est le cas de l’argentier Claude Kory Kondiano ou de l’économiste Ibrahima Sila Bah (qui a déjà annoncé son ralliement à l’opposition). Ce qui laisse croire que toutes les cartes sont sur la table et tout est jouable pour tous les camps et pour toutes les formations élues à l’Assemblée Nationale. Ce qui est sûr, tout comme le choix du Pm par le Pr Alpha Condé, celui du Président du Parlement pourrait surprendre plus d’un.

B.Abdallah/Aminata.com

PAR CONAKRYLEMAG.COM

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