Une solution radicale serait sur la table pour se débarrasser de l’opposant Bah Oury, considéré comme le plus offensif des opposants exilés guinéens.
Selon des sources généralement bien informées, depuis plusieurs mois, l’élimination du numéro deux de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) serait à l’étude par la Direction de surveillance du territoire (DST) [service secret guinéen, NDLR]. Cet organe secret de l’Etat guinéen collaborerait avec les renseignements généraux de la présidence dans l’exécution de cette décision.
Toutes les options à l’étude
Pour parvenir à avoir la tête de Bah Oury accusé dans des nombreux rapports de la DST de fomenter de coups d’Etat, les agents de ce service surveilleraient tous les mouvements de l’opposant depuis la France. Nos sources précisent que l’utilisation des produits chimiques serait plus plausible pour l’empoisonner. Aussi, les services secrets guinéens auraient étudié ces derniers mois les déplacements de M. Bah dans la capitale sénégalaise. Un guet-apens sur les routes de Dakar pour le liquider afin de donner la thèse d’un accident de circulation a été longuement étudié. Ce piège dissimulerait sur les circonstances de son éventuel « décès »
Macky Sall sous la pression d’Alpha Condé
Le Sénégal accueil de nombreux opposants du régime de Conakry. Selon Jeune Afrique, lors de l’investiture du Président Ibrahim Keita (IBK) le président guinéen avait interpellé Macky Sall sur le séjour de Bah Oury à Dakar. Alpha Condé n’avait pas caché à en croire nos confrères sa préoccupation sur la menace que représente l’opposant qu’il soupçonne régulièrement de fomenter un coup d’Etat contre son régime.
Selon des informations proches du Palais présidentiel guinéen, la Guinée aurait interpellé à plusieurs fois le Sénégal à défaut d’extrader à Conakry mais de « chasser » les opposants notamment Bah Oury et Diallo Sadakaadji. Il faut dire que le Président Alpha Condé avait accusé nommément en plus de ces deux hommes Tibou Kamara, ancien ministre d’être les commanditaires de la présumée attaque de 19 juillet 2011.
Bah Oury est en exil depuis cette présumée tentative d’assassinat contre le Chef de l’Etat. Une cour d’assises mis sur place pour juger les accusés a condamné Bah Oury à la réclusion criminelle en perpétuité et de la saisie de ses biens.