Au rond-point Bambéto, policiers et gendarmes arnaquent et violent
Au pays de l’opposant historique devenu chef d’Etat en 2010 dans des conditions troubles (qui restent à élucider à l’image de l’affaire eau empoisonnée du palais dont feu Jean-Marie Doré Soumaoro, Premier ministre au moment des faits déclarait peu avant sa mort que les auteurs ne sont ni du camp du RPG Arc-en-ciel encore moins de l’UFDG), les contrôles de usagers de la route débutant à partir de 22h 30 dans la capitale Conakry ont pris une tournure inquiétante au rond-point Bambéto sur la transversale n°2 aéroport Gbessia-Kipé.
A ce niveau, ce ne sont plus seulement les coffres des véhicules qui intéressent
les agents de la police et de la gendarmerie mais la capacité de paiement des passagers nocturnes ne portant sur eux ou se décla- rant non détenteurs de leurs pièces d’identification.
A la différence du port des pendus (ex-pont 8 novembre) situé à l’entrée de la commune de Kaloum où quand tout est en règle certains demandent le «prix de l’eau», ici à Bambéto, le pilote de la voiture est peinard. Mais les passagers «sans pièce» d’identité se voient frappés d’une amande de 5.000 s’ils sont des hommes, et de 15.000 FG s’il s’agit d’attrayantes dames, à payer rubis sur l’ongle. Les négociations de l’amande se font toute honte bue par les agents eux- mêmes. Personne ne bouge, s’il ne s’est acquitté. Ils arnaquent les proprios de grosses cylindrées. Ils violent le droit des jeunes et des dames qu’ils font descendre manu militari des cylindrées régulièrement immatriculées, à bord desquelles elles arrivent pour les faire coffrer dans des épaves de pick-ups de gendarme et de police soudards et insolants.
Les agents arnaqueurs violent tout aussi le doit de circuler librement de ceux qui sont dans la file d’attente.
L’immobilisation des voitures provoque ainsi de longs bou- chons. Pourtant, la «pièce» dont font cas les agents de sécurité postés à Bambéto peut être un simple badge imprimé par n’importe qui, plastifié n’importe où et comportant n’importe quel logo et écritures ne.pouvant impressionner qu’une bande de sémi-lettrés et de respon- sables malhabiles.
Par D.Alpha