Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), ex-parti au pouvoir au Burkina Faso, compte reconquérir l’Assemblée nationale à l’issue des législatives du 29 novembre prochain, a appris APA auprès de responsables du parti formé par l’ancien président Blaise Compaoré.
Grand absent à la présidentielle parce que le candidat du parti, Eddie Komboïgo, a été jugé invalide par le Conseil constitutionnel, le CDP compte jeter son dévolu sur les élections législatives.
Le parti a choisi, dimanche, la commune rurale de Saaba, à l’Est de Ouagadougou, pour le lancement de sa campagne dans la province Kadiogo, abritant la capitale burkinabè.
« Le CDP est là pour participer à la construction du Burkina Faso, à travers l’Assemblée nationale mais également pour consolider la paix et l’unité nationale », a déclaré Mahamadi Kouanda, directeur provincial de la campagne du parti.
Les propos de M. Kouanda son corroborés par ceux du premier vice président du CDP, Achille Tapsoba, qui déclare : « nous sommes très confiants dans la mesure où nous sommes un parti d’expérience ».
Selon lui, le parti pourra surmonter toutes les difficultés pour aller à une consultation qui lui donnera des « résultats probants ».
Le CDP prend part aux législatives avec des dizaines d’autres partis politiques ainsi que des candidats indépendants.
La Commission électorale nationale indépendante (CENI), en charge d’organiser les scrutins au Burkina Faso, dit avoir enregistré 6 944 prétendants aux 127 postes disponibles à l’Assemblée nationale du pays.
Ces candidats parmi lesquels l’on dénombre, selon les chiffres de la CENI, 4 870 hommes et 2 074 femmes, sont issus de 81 partis politiques et de 19 regroupements d’indépendants.
Parmi les candidats aux législatives, certains prennent part à la présidentielle en tant que chefs de partis politiques.
C’est le cas, par exemple, de Saran Sérémé, présidente du Parti pour le développement et le changement (PDC), de Ablassé Ouédraogo président de Le Faso Autrement ou de Adama Kanazoé, président de l’Alliance des jeunes pour l’indépendance et la république (AJIR).
Les députés qui seront élus lors du scrutin couplé du 29 novembre viendront remplacer ceux du Conseil national de la transition (CNT), mis en place en novembre 2014 à l’issue de l’insurrection populaire qui occasionné la chute de Blaise Compaoré, le saccage ainsi que la dissolution de l’ex-Assemblée nationale.
APA-Ouagadougou (Burkina)