DANGER MORTEL : L’exclusion et la ségrégation sont les terreaux favorables à l’émergence des extrémismes. Lorsqu’on n’offre aucune perspective aux jeunes, on les livre à Boko Haram, Daech et autres Etat Islamique. Le fanatisme est toujours alimenté par la faim et l’injustice.
Le Mali qui se désintègre aujourd’hui est en train d’en faire l’amère expérience. Le Sud favorisé, le Nord qui bat la dèche.
Au Nigeria, Boko Haram n’est pas tombé du ciel. Là-bas également, pendant que le Sud se soulait de pétrole, le Nord se noyait dans la pauvreté.
Entre le Mali, le Niger, le Nigeria et la Guinée, il y a des continuités ethniques et socioculturelles. Ce sont les mêmes peuples issus des mêmes origines ayant les mêmes us et coutumes.
Daech paniqué au Moyen Orient veut atterrir en Afrique de l’Ouest. Porte d’entrée par le mariage avec une femme peulh localisée entre le Mali et le Niger.
En Guinée existe un véritable bouillon de culture :
– Les Ecoles franco arabes, une véritable stupidité qui forment des gens à on ne sait quel emploi. Quelqu’un qui est formé et qui n’a pas d’emploi est un danger en soi.
-Les extrémistes islamistes sont présents en Guinée, partout. Depuis leur intrusion en Guinée par Kankan depuis 1960, ils ont essaimé. Ils ont leurs centres de formation aux arts martiaux, et c’est connu. Il y a quelques années, et cela avait été couvert par notre journal, ils ont tenu un séminaire international à Labé !
-Un projet guinéo allemand dans lequel nous étions partie prenante avait mené une étude sur le Djihadisme en Moyenne Guinée en 2013
L’autre danger mortel pour la Guinée, c’est le changement climatique. La région est tellement abandonnée à elle-même que pour s’en sortir tout le monde tombe sur le couvert végétal : carbonisation et commercialisation sauvage de produits ligneux… Un danger pour la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie et la Guinée Bissao.
BML