Pour une histoire de fauteuil,
On me tue à Cona-Cri.
Cona-Cri
Ne vois tu pas que ma douleur
Ronge ma douceur ?
Cona-Cri
Mes larmes ont tari,
Mon corps est amoindri
Ma joie a fané,
Car, mon avenir est comploté.
Cona-Cri
J’ai perdu l’ouïe
Car, chaque nuit
Crépitent
Des mitraillettes.
Cona- Cri
Mon ami aux oreilles de plomb,
Mon ami au cœur d’aplomb.
Combien de fois dois-je me lamenter ?
Pourtant, tu ne qu’un ami
Que je chéris à l’infini,
Hélas ! Pourtant, pourtant, pourtant.
Cona-Cri
Je ne suis qu’un messie
Endolori,
Je suis cet amour qui ne jouisse,
Je suis ce cœur qui ne batte,
Je suis cet autre oiseau qui ne vole,
Je suis cet autre riche qui mendie,
Je suis ce soldat qui abatte son peuple,
Je suis ce chien qui dévore ses petits.
Je suis, je suis, je suis…
Cona-Cri
Je t’écris
Car, je dois vivre.
Ah ! Ne suis-je pas assez obtus ?
Cona-Cri
La faim pressent la fin.
Hâte-toi avant le déclin
Car, après le festin, surgit le destin.
Et le destin s’en fou de teint !
Cona-Cri
Que je marie,
Brillera-t-elle notre lune de miel ?
Alpha Abdoulaye Diallo, extrait du recueil de poème « les Vers du printemps »
Un recueil en quête d’éditeur
Contact : alfaguinee28@gmail.com, tel : +224 654 38 58 86
Fondateur de guinee28.info