Insécurité en Guinée : Elhadj Mansour Fadiga interpelle les autorités face à une criminalité devenue hors de contrôle

Insécurité en Guinée : Elhadj Mansour Fadiga interpelle les autorités face à une criminalité devenue hors de contrôle

La situation sécuritaire en Guinée ne se dégrade pas simplement, elle explose littéralement. Braquages en plein jour, agressions violentes, cambriolages nocturnes, assassinats répétés : le pays sombre inexorablement dans un climat d’inséécurité permanent. Face à cette escalade alarmante, Elhadj Mansour Fadiga, éminent leader religieux et figure respectée de la société civile, vient de lancer un appel vibrant aux autorités guinéennes, les exhortant à enfin agir concrètement contre cette criminalité devenue endémique.

Un cri d’alarme face au chaos sécuritaire

Elhadj Mansour Fadiga n’a pas mâché ses mots en tirant la sonnette d’alarme : « La Guinée est devenue un territoire où les criminels dictent leur loi ». Pour lui, ce n’est plus une simple montée de l’insécurité, mais une véritable prise d’otage de la société par des gangs armés et des criminels organisés.

Pendant que les autorités s’agitent autour d’opérations de communication, la population guinéenne vit quotidiennement dans l’angoisse. L’État, censé garantir la sécurité des citoyens, semble aujourd’hui dépassé, impuissant, voire complice involontaire par son inaction chronique.

Un État absent, des citoyens livrés à eux-mêmes

Pourquoi cette flambée criminelle incontrôlée ? Parce que l’État guinéen, absorbé par ses batailles politiques internes, a perdu de vue sa mission première : protéger les citoyens. Quand les forces de sécurité sont davantage mobilisées pour réprimer des manifestations politiques pacifiques plutôt que pour traquer les criminels, c’est toute la société qui en paie le prix fort.

Elhadj Mansour Fadiga pointe sans détour la responsabilité des autorités : « Les citoyens se sentent abandonnés, trahis, livrés aux criminels », rappelle-t-il, exhortant le pouvoir à prendre enfin ses responsabilités.

Une police impuissante ou démotivée ?

Difficile de blâmer uniquement les policiers guinéens, sous-équipés, mal payés, mal formés, mais surtout utilisés à mauvais escient par un pouvoir davantage préoccupé par sa propre survie politique que par la sécurité publique. La vérité est cruelle : face à des criminels bien organisés, la police guinéenne manque de moyens, mais aussi de volonté politique claire de lutter contre la criminalité ordinaire.

Aujourd’hui, à Conakry, Kankan, Labé ou Nzérékoré, les citoyens n’ont plus confiance en leurs forces de sécurité. Chaque nuit, ils sont contraints d’organiser eux-mêmes des patrouilles improvisées pour tenter de protéger leurs familles.

Un pays au bord de l’implosion sociale

Si rien n’est fait rapidement, la Guinée court droit à une catastrophe sociale majeure. L’insécurité n’est pas seulement une question de sécurité publique, elle mine profondément le vivre-ensemble, nourrit la méfiance, encourage la violence, et sème les graines d’une révolte populaire généralisée.

Elhadj Mansour Fadiga a raison de tirer la sonnette d’alarme. La Guinée est en train de devenir un pays invivable, où chaque citoyen risque quotidiennement sa vie pour une simple sortie, où chaque famille redoute l’agression, où les bandits règnent désormais en maîtres absolus.

La responsabilité directe des autorités

La responsabilité des autorités guinéennes dans cette crise sécuritaire est immense. Tant qu’elles continueront de traiter le problème par le mépris ou par l’indifférence, elles seront complices directes de chaque victime. Tant que le régime continuera de préférer réprimer les opposants plutôt que traquer les criminels, la criminalité continuera de prospérer.

Aujourd’hui, il est urgent que les autorités prennent leurs responsabilités : renforcer la formation et l’équipement des forces de sécurité, rétablir la confiance avec la population, et surtout faire de la lutte contre la criminalité une priorité nationale, au lieu de se concentrer uniquement sur les intrigues politiciennes.

La Guinée mérite mieux

Elhadj Mansour Fadiga a lancé un appel urgent, sincère et courageux. Il est grand temps que le pouvoir guinéen entende enfin cette voix, celle du peuple, celle des victimes. Sinon, la criminalité continuera d’étouffer le pays, de paralyser les citoyens et, à terme, d’emporter avec elle toute illusion de paix sociale.

La sécurité est le premier devoir d’un État. Et en Guinée, aujourd’hui, ce devoir fondamental n’est plus rempli. Le pays mérite mieux que l’abandon sécuritaire auquel il est condamné actuellement. Les Guinéens méritent une vie paisible, libre et sécurisée, pas ce chaos organisé où les criminels prospèrent sous le regard indifférent du pouvoir.

À bon entendeur…

PAR CONAKRYLEMAG.COM

— conakrylemag

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