Aujourd’hui, le soleil est brûlant et sa lumière se reflète sur des milliards de grains de poussière. Le paysage semble figé. Rien ne bouge. L’Afrique ressemble plus que jamais à la carte inerte d’un bouquin de géographie.
En Guinée, les nouveaux ministres du gouvernement Kassory Fofana posent confortablement le cuir de leurs fesses sur celui de leur fauteuil et se frottent les pinceaux en pensant à leur portefeuille (même ceux qui n’en ont pas…), Nous, on n’a rien à faire. On attend et on regarde tranquillement le monde et sa mondialisation. Comme d’habitude, on attend de choper un ricochet dans l’œil pour ouvrir l’autre. Parce que, de toutes façons, nous on n’a rien à mondialiser, à par deux moutons, trois konkoués fumés et du gombo sec. On risque pas d’ébranler Wall Street avec ça…
Faut se faire une raison : bonne ou mauvaise, la mondialisation, elle se fait sans nous. Elle ne nous concerne pas. On n’est ni acteurs ni figurants. Le pire, c’est qu’en plus notre absence ne dérange personne.
Mondialisation. Moi, j’aime ce mot. Ça sonne bien. Tant pis pour les conséquences néfastes que cela peut bien avoir dans la pratique. Et en plus, c’est pas nouveau. Les auteurs de science fiction l’avaient prévu depuis longtemps.
Intuitivement, on savait que la tendance allait être à la globalisation. Comment voulez-vous qu’on lutte contre des envahisseurs extraterrestres, si on ne globalise pas nos forces ? Réfléchissez, si un jour la «guerre des étoiles» éclate, qu’allons-nous faire? On va quand même pas rester là sur notre gros continent comme des gros cons à guerroyer pour le pouvoir pendant que le reste du monde a déjà immigré vers une autre galaxie.
Je suis un visionnaire. Emportez cet écrit dans votre tombe et, dans cent ans, relisez-le. Je vous ferai alors, à ce moment, un grand salut, depuis une lointaine et nouvelle planète toute bleue qui aura malheureusement un continent en moins.
Devinez lequel.