‘’Quand vous partez pour un reportage facturé, vous n’avez plus un regard critique sur l’activité’’, a laissé entendre Justin Coulibaly, ajoutant que les reportages payés discréditent le travail de l’information.
Il s’exprimait à l’occasion d’un séminaire organisé à Ouagadougou par le Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ), en collaboration avec la Fondation Hirondelle.
Le président du CNP/NZ, par ailleurs, ex-secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC), regrette que de nos jours ‘’les gens courent partout derrières les gombos’’, faisant allusion aux perdiems perçus après les reportages.
Placée sous le thème ‘’Couverture médiatique l’épine de l’information ou véritable source de revenus ?’’, la rencontre avait pour objectif de réfléchir de façon spécifique sur la pratique du reportage payé afin de trouver des solutions qui ne pénaliseront pas financièrement les médias.
Outre les principaux concernés que sont les journalistes, le séminaire a connu la participation de responsables d’organes de presse, d’organisations professionnelles des médias, de membres des Organisations de la société civile (OSC), des hommes politiques, etc.
Au Burkina Faso, la pratique des reportages facturés est commune à, pratiquement, tous les médias. Elle constitue la principale source de revenus des organes de presse (publics et privés).