Le bénéfice de la libération des 4 otages français de la société d’exploitation de l’uranium AREVA revient incontestablement aux libérés et à leurs familles. Mais ce bénéfice est véritablement celui des gouvernements français, nigérien et malien. Ceux-ci ont en effet déployé une diplomatie efficace et discrète dans la région du sahel où les rebelles islamistes ont été combattus et affaiblis sous l’égide de l’armée française.
Ce qui avait fait monter la colère des islamistes d’un cran pour faire grandir l’inquiétude pour la vie des otages dans les désert. Même si les démarches françaises menées au départ n’ont pas encore été dévoilées, il reste quand même sûr que les autorités françaises ont adopté une souplesse à l’endroit des rebelles de l’Azawad à Kidal dans le nord du Mali.
Les troupes françaises ont accepté de cohabiter avec les troupes rebelles dans la même ville alors qu’elles étaient capables de les déloger. Sans doute, le gouvernement français a dû s’appliquer pour sauver la vie des otages et préparer leur libération par une diplomatie très active.
Par cette libération, le président français dont le cote de popularité est en forte baisse pourra reconquérir la confiance d’une partie des citoyens. A lui de trouver par la suite la solution aux autres difficultés de ses concitoyens. Pareillement, le président Mohamad Issoufou qui vient de perdre la majorité parlementaire dans son pays renforce sa confiance avec le gouvernement français dont le soutien au Niger pourrait se renforcer.
Face aux difficultés économiques que traverse le Niger, le Président Issoufou a à gagner un appui significatif de la part des autorités françaises pour inverser la tendance actuelle et faire face aux prochaines échéances électorales. Cette libération des 4 otages reste un pays de départ significatif pour le Chef de l’Etat malien Ibrahim Boubacar Keita dont le pays est épaulé par la France àla fois dans le domaine sécuritaire, économique et financier. C’est un bon signe dans le renforcement de la coopération franco-malienne dont un bel avenir commence à se dessiner.
C’est dire que la libération des 4 otages français qui travaillaient pour AREVA reste un bon exemple de coopération entre l’ancienne puissance coloniale, le Mali et le Niger.
Elhadj Abdoulaye DIALLO pour Aminata.com
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