Affaire CIF, GDC : Même si Mahmoud Thiam a été mis aux arrêts, la vérité ne peut changer de nom

Le mont Simandou et les mines guinéennes continuent de faire parler d’eux dans l’arène internationale. Et pour cause ?

L’avenant de la troisième République a été marqué notamment par la navigation à vue dans la gestion de la chose publique. La révision des contrats et conventions dont la procédure a été qualifiée de vaste complot contre l’investissement minier, a été enveloppée de scandales sans précédent de corruption et d’extorsion de fonds impliquant des hauts responsables de l’Etat ainsi que des proches du chef de l’Etat lui-même cité tout récemment dans une révélation de la chaine francophone France24.

Ainsi donc, la semaine qui s’achève a été marquée par l’arrestation à New York, de Mahmoud Thiam, un ancien ministre des Mines sous le régime du CNDD, dont le prin- cipal chef le capitaine Dadis Camara a été écarté du pouvoir et placé en convalescence à Ouagadougou dans des conditions qui restent à élucider.

La vérité ne peut changer de nom

M. Thiam est accusé d’avoir fait un prétendu blanchissement de 8.5 millions de dollars US sur un prétendu deal contracté sur les mines avec un groupe de chinois. Mais la question qui mérite d’être posée aujour- d’hui, est celle de savoir est-ce que le FBI – qui a été jusqu’à

une période récente une insti- tution des plus fiables à travers la qualité de ses rensei- gnements – fait actuellement du sérieux quand il aborde les questions minières sur la Guinée, ou bien s’en tient désormais aux ragots et prête le flanc à d’individus malveil- lants qui n’hésitent pas à lui filer de fausses informations. Puis- que, à voir de près la chaine de poursuites depuis Fréderic Cillins juqu’à Samuel Mebiane, l’on peut estimer que le clan Soros profiterait bien des présumés soutiens de la haute hiérarchie américaine et gui- néenne pour mâter tous ceux qui ne lui ont laissé faire son business en terre guinéenne, comme il le souhaitait depuis 2010. Sa guerre avec le milliar- daire franco-israélien proprié- taire de la société BSGR a fait des vagues.

Des poursuites judiciaires aux relents de règlements de comptes ciblés, c’est au tour de l’ancien ministre des Mines qui n’a pas accepté l’offre de s’ins- crire sur la liste des complices des sociétés étrangères fai- sant main baisse sur les mines guinéennes, de payer le prix. Que les bien-obligés de Soros lui pointent du doigt et subitement le FBI l’accuse, ne surprend point qui connait le fond du dossier !

Mais selon nos informations, ce dossier dont il est question aujourd’hui devant la justice américaine, a été monté de toute pièce plus des années durant. De Conakry à New York, la même chose a été dite et redite, écrite et réécrite, montée, démontée puis remontée. Tout d’abord, il a été voulu que ce ministre soit trimballé devant la justice internationale. Que

l’affaire soit très sale et qu’il porte sur le bradage de patrimoine national. Tenez-vous bien ! L’histoire a été fabriquée et devait accuser le ministre Thiam d’avoir contribué à faire brader et à s’approprier une île du côté de Kassa en Guinée. Par la suite, l’ampleur a été réduite. Il a été ramené à plonger M. Thiam dans une prétendue achat d’une villa en bordure de mer, chose proscrite par le Domaine public maritime guinéen (DPM). Comme cela ne suffisait pas pour le confondre, ce dossier a été mis de côté.

Un autre portant achat d’un appartement à 2.5 millions de dollars US a été envoyé aux instances spécialisées dans l’investigation. Puis, il a été ajouté que l’homme Mahmoud Thiam s’est donné aussi le luxe de s’approprier une voiture à des milliers d’euros et de loger dans un appartement dans la commune de Dixinn à Conakry au coût de plus de 5000 dollars le mois (d’autres sources estiment qu’il s’agit de 12 500 dollars US).

A l’époque, sachant bien évidemment que tout cela était insuffisant pour salir définitivement la réputation de M. Thiam, il a été fait courir une rumeur entre Hong-Kong, New York et Conakry selon laquelle un mandat d’arrêt international avait été décerné contre lui. Ce qui n’avait pas été dit, c’est qu’à l’époque, ces allégations et ces rumeurs étaient le fait d’un groupe d’intérêt incluant des responsables d’une entre- prise minière présente en Guinée depuis Sékou Touré et de hauts responsables de l’administration Alpha Condé. Parmi lesquels, un actuel ministre qui fut aussi puissant ministre sous le régime du

général Lansana Conté. Ce haut responsable avait une peur bleue quand il a appris que Mahmoud Thiam était sur le point d’envoyer les dernières cartouches sur le dossier Simandou afin que toute la lumière soit faite sur l’imbroglio judiciaire qui continue encore de dérouler le tapis aux révéla- tions croustillantes mettant à mal le régime.

La véracité des faits

A présent, posons-nous la question de savoir comment Mahmoud Thiam peut-il béné- ficier de 8,5 millions de dollars US en pots-de-vin avec les structures CIF (China interna- tional fund) et GDC (Guinea developpment corporation). Selon nos sources, les docu- ments que la police fédérale américaine brandit sont touffus d’erreurs. Ceci est le fait de baraka et démontre que Dieu ne dort pas dans un complot ourdi contre un patriote qui n’a fait que servir son pays d’ori- gine. Et pour quoi ? Tout simple- ment, parce que la signature s’y trouvant ne vient pas de l’ancien ministre Mahmoud Thiam.

En flash-back, on peut aussi se rappeler ce que fut le cas dans l’affaire BSGR où les agents de la même structure avaient produit des photocopies qui

étaient à la disposition de la fabulatrice de Mamadie Touré. Et puis, pour conclure cet article, nous pouvons écrire sans risque de nous tromper que comme le fait le FBI avec les documents, les adversaires de M. Thiam peuvent continuer à brandir le compte bancaire qu’ils l’attribuent.

La justice ayant acquis depuis des siècles ses lettres de noblesse au pays de l’Oncle Sam, elle démontrera en public que les enfants de l’ancien ministre guinéen ont toujours eu à étudier dans l’établissement d’enseignement qui fait partie des plus respectés et des plus convoités des Etats-Unis. N’en déplaise aux aigris, le dépit envieux des jaloux ne peut souiller la baraka des enfants du bon Dieu ! Dans ce dossier, s’il est vrai que le ministre que fut M. Thiam n’a jamais trompé le peuple guinéen durant son magistère, tout finira par se savoir. Et le mensonge de ses adversaires aussi grossier soit- il finira par fondre comme beurre au soleil devant la douce et tendre lumière de la véracité des faits. Vivement le verdict final !

Par Ibrahima N’Diaye

PAR CONAKRYLEMAG.COM

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