N’zerekore est à feu et à sang. Mon peuple, mon sang: les Kpèlès et les Mandings se massacrent comme en 1991.
Ce n’est point un conflit interreligieux, c’est un conflit interethnique. C’est la manifestation d’une haine fratricide. Parce que derrière chaque église brûlée, c’est les Kpèlès qui sont visés et derrière chaque mosquée vandalisée, c’est les Mandenka qui sont visés. C’est la preuve que contrairement à ce qui se dit, , l’ethnie est un problème en Guinée. Et N’zerekore vient de nous le rappeler encore de la triste des manières.
Pourtant lorsque nous proposons la conférence nationale, lorsque nous parlons de la refondation de la Nation, l’on nous trouve tous les sobriquets méprisants. C’est pourtant les mêmes qui semblent surpris à chaque fois que nos populations s’affrontent. C’est de la tartufferie !
La haine intercommunautaire à atteint des degrés inquiétants en Guinée et ce n’est pas seulement à N’zerekore. Le Guinéen méprise son frère. Et pire ! On n’est pas au bout de nos peines tant que des dispositions sociologiques, juridiques ne sont pas envisagées. 1991 était pire que 85, 2010 était pire que 1991, et ça risque d’aller crescendo.
À ceux qui disent que c’est la faute à « l’imbécililité » des N’zerekorekas, je voudrais rappeler que la chasse aux peuls à Kankan c’était hier, Siguiri c’était en 2010, Conakry même n’ya pas échappé puis que c’était en 1985. Le problème, c’est que l’Etat est devenu irresponsable face à la montée de la haine. Le principal responsable reste Alpha Condé, c’est sa volonté criminelle qui risque de faire basculer notre pays dans la violence.
Paix et amour à mon peuple (Kpèlès et Manding)
N’zerekore immortel
kemoko Camara
PAR CONAKRYLEMAG.COM
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