Qui l’eût cru? Entre sympathie ambivalente et critique irraisonnée, Bah Oury, comme on aime à le dire, qu’en quelque sorte malheur est bon, vient de se refaire politiquement à la suite du bras de fer sans enjeu qu’il a eu avec un certain fondateur du parti UDD.
Aprés avoir constaté avec beaucoup de regrets les incompatibilités d'humeur que le Vice-Président J.B.Haba a fait état sur la place publique par voie de presse, nous avons décidé de lui restituer le sigle UDD ainsi que le logo.Une déclaration suivra.Nous lui souhaitons bon vent!
— Bah Oury (@bahourykigna) May 11, 2020
Personne ne pouvait pronostiquer sur une rapide renaissance de l’homme politique Bah Oury, dont l’image était réduite à l’humiliation, la trahison, la honte et même son rejet comme une peste par sa communauté ethnique que sa composante politique. Il a été renié par ses siens pour avoir dit-on ourdi un complot de déstabilisation politique et ethnique. Le traître d’hier au prix de 200.000€ qui s’est vendu à vil prix et qui a monnayé son indépendance politique et sa liberté de ton en faveur de son retour au pays, voit avec les circonstances du temps et la vérité historique se refaire une virginité sans dépenser, sans mentir.
Il est réhabilité par le temps. Avec humilité, responsabilité, intelligence politique, l’accusé Bah Oury voit son honneur se rétablir et gagne une sympathie ambivalente de l’opinion, victime hier mais avocat, aujourd’hui.
L’enfant de kigna doit se refuser cette solidarité émotive d’irraison.
Comme par magie, le coupable n’est plus coupable. C’est une victime. Et c’est vrai, il l’est hier comme aujourd’hui. C’est un incompris mais pas un traître ni un menteur. Au regard de l’élan de solidarité qu’il ne cesse de bénéficier, pourrait-on parler de renaissance et de reconnaissance après avoir été renié politiquement ?
Mais qu’il ne se trompe pas. Qu’il n’oublie pas. Le jugement de l’opinion repose sur la volatilité et la tromperie.
Espérons bien que la renaissance du renié politique de ses cendres est de vraie pour ne pas dire éphémère.
Qu’il trace dès l’instant son propre chemin taillé sur des ambitions du futur et qu’il n’éprouve pas d’ambitions en regardant dans le rétroviseur.
Il renaît deux fois en sursis qu’il n’accepte pas de mourir et espérer renaître pour une troisième fois.
Par Marouane Camara journaliste éditorialiste politique
PAR CONAKRYLEMAG.COM
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