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L’Avis à Tiers Détenteur (ATD), ou comment l’État peut piocher dans vos poches sans vous demander votre avis !
APPRENDRE AVANT DE SAVOIR
APPRENDRE AVANT DE SAVOIR
L’Avis à Tiers Détenteur (ATD), ou comment l’État peut piocher dans vos poches sans vous demander votre avis ! Imaginez la scène : vous avez un compte en banque, un petit pécule que vous gardez pour vos projets, vos vacances, ou pour acheter ce magnifique gadget que vous n’achèteriez jamais autrement.
Et soudain, pouf ! : l’État, par le biais de l’administration fiscale, décide de vous faire un petit cadeau, mais un cadeau à sens unique. Ce cadeau, c’est l’Avis à Tiers Détenteur (ATD).
Concrètement, un ATD, c’est un ordre donné à votre banque, votre employeur, ou toute entité qui détient de l’argent pour vous, de lui remettre directement les sommes que vous devez : impôts, taxes, amendes, ou autres joyeusetés fiscales. Vous, le contribuable, vous vous retrouvez spectateur de vos propres économies, pendant que l’administration fiscale joue les ventriloques avec votre argent.
Mais attention ! Selon des rumeurs insistantes (à prendre avec un petit grain de sel, évidemment), le gouvernement guinéen aurait demandé, pour l’instant, à l’administration fiscale de mettre les ATD en pause. Pourquoi ? Parce qu’il paraît que ce petit passe-droit fiscal avait l’effet contraire à celui désiré : les hommes d’affaires, voyant le risque que leur argent soit saisi d’un claquement de doigt, auraient commencé à ne plus déposer leurs fonds dans les banques primaires. Et devinez quoi ? C’est une des causes avancées pour expliquer le manque de liquidités actuel dans le pays.
Autrement dit, chers amis, l’ATD, c’est pratique pour l’État… mais dangereux pour la circulation de votre argent et, surtout, pour l’économie tout entière. Et si l’on écoute la rumeur, la pause actuelle sur les ATD serait un peu comme dire : « Hé, les gars, gardez vos sous dans les banques, on va respirer un peu avant de les piocher à nouveau ! »
Alors, comprendre l’ATD, c’est savoir que vos économies peuvent être prélevées directement par l’État, mais que parfois, même le fisc doit prendre une pause stratégique pour ne pas faire fuir les déposants. Et maintenant, vous savez pourquoi vos billets ont l’air d’avoir des ailes en Guinée…
Comme d’habitude, votre rubrique « Apprendre avant de savoir » vous est offerte gratuitement, sans aucun sou venant de la direction des impôts où on a pris l’habitude de confondre sa tirelire personnelle avec celle du contribuable ni des banques primaires, qui, de toute façon, préfèrent cacher l’argent sous leur matelas plutôt que de le déposer en « Simandou-dollars ». Ici, on apprend, on rit, on secoue la tête, et si vous cherchez des financements, préparez plutôt une bourse en cacahuètes, ça pourrait mieux marcher !
Par Abdoulaye Sankara
PAR CONAKRYLEMAG.COM
— conakrylemag
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