D’après un rapport publié fin juillet 2016 par la Banque mondiale (BM) sur l’économie algérienne, l’institution annonce une baisse drastique des réserves de change en 2018 en raison de la chute des cours des hydrocarbures.
« L’effondrement des prix du pétrole a eu des répercussions sur les finances publiques, la balance commerciale et les réserves de change. Le déficit budgétaire a grimpé de 1,4% du PIB en 2013 à 15,7% en 2016. Les réserves totales ont chuté de 194 milliards $ en 2013 à un montant estimé de 108 milliards $ en 2016 et devraient se réduire davantage, à 60 milliards $, en 2018. L’inflation a augmenté à 4,8% en 2015 », indique le rapport.
Il souligne également la dépendance de l’Algérie vis-à-vis de ses revenus en hydrocarbures estimant que « l’économie est massivement dépendante des hydrocarbures pour ses exportations et ses recettes publiques, à hauteur de 95% et de 75% respectivement ». Au regard de ce tableau sombre, le rapport conclut que « l’Algérie sera appelée à vivre le vrai choc financier et économique en 2018, avec des réserves de changes qui se situeront à 60 milliards de dollars ».
Face à cette situation alarmante, l’institution de Bretton Woods interpelle les autorités algériennes à ne pas négliger ce rapport, car le bien-être des populations et la sécurité nationale y dépendent.
Pour rappel, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal avait annoncé le 5 juin dernier que les réserves de change ont fondu de 6,1 milliards $ durant les cinq premiers mois de 2016 pour s’établir à 136,9 milliards $.
Le gouvernement algérien avait estimé, fin 2015, que les réserves de change du pays devraient enregistrer une baisse de 30 milliards $ sur l’ensemble de l’année 2016.
Alain Okpeitcha
(Agence Ecofin)