Politique

à La Roche-sur-Yon, plus de 600 salariés menacés

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Le couperet est tombé: menacée depuis plusieurs semaines, l’usine Michelin de La Roche-sur-Yon, qui emploie 619 salariés, fermera d' »ici fin 2020″, a annoncé jeudi le géant français du pneu, une décision vivement contestée par les syndicats d’une entreprise jugée très rentable.

Touchée par les difficultés du marché et la concurrence des pneus asiatiques à bas coûts, la marque au Bibendum avait déjà annoncé il y a deux semaines la fermeture d’ici à 2021 de son usine de Bamberg (sud de l’Allemagne), qui emploie 858 salariés pour produire des pneus de voitures.

Le groupe promet de reclasser tout le monde au sein de l’entreprise

La direction va proposer « un plan d’accompagnement des salariés » de La Roche avec des mesures de préretraite et des dispositifs de mobilité interne et externe, selon un communiqué du groupe.

« Michelin donnera à chaque salarié concerné la possibilité de rester au sein de l’entreprise en France », promet le numéro deux mondial des pneumatiques, s’engageant en outre à lancer « un projet public-privé d’envergure pour donner un nouvel avenir au site » vendéen, qui fabrique des pneus poids lourds depuis 1971.

La décision de fermeture a été annoncée jeudi matin au personnel de l’usine, sur place, par des dirigeants de Michelin. Le ton est monté, certains salariés invectivant les responsables en criant « assassins », « menteurs » ou encore « escrocs », a constaté une journaliste de l’AFP.

Amertume: « On a joué le jeu et pour remerciement, on est licencié »

« On a joué le jeu pour garder nos emplois. On nous a demandé sans arrêt de changer nos horaires et on l’a fait (…). Et le remerciement, c’est qu’on est licencié », a lancé, amère, Sandrine, 42 ans, dans l’usine depuis 2008.

« Notre objectif, c’est que tous les salariés retrouvent rapidement un emploi », et de « vérifier que l’emploi retrouvé est de qualité », au sein du groupe ou à l’extérieur, notamment sur « un territoire vendéen qui est très dynamique », a assuré à l’AFP une source proche de la direction.

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Par ailleurs, 74 personnes travaillant à l’usine de Cholet (Maine-et-Loire) à la fabrication de « mélanges de gomme » pour La Roche-sur-Yon « sont concernées par le projet de fermeture ». « Au-delà des mesures de préretraite », chacune « se verra proposer un nouveau poste sur le site » de Cholet, a précisé le groupe.

La fermeture de l’usine vendéenne aura aussi des répercussions sur les postes de 13 salariés à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), 2 à Vannes et 1 à Poitiers, mais tous pourront rester sur leur site sans modification de contrat de travail, a indiqué à l’AFP la direction des ressources humaines de Michelin France.

« Difficulté du marché », « concurrence exacerbée »

« Pendant des années, nous avons essayé de maintenir le site, mais nous n’y arrivons pas, les conditions du marché ne le permettent plus », a fait valoir le président de Michelin, Florent Menegaux, dans un entretien au quotidien Ouest-France. « Le site est petit et, malgré les investissements que nous avons réalisés pour essayer de lui donner une taille critique, il n’est pas suffisamment performant en termes de coût de revient industriel », a-t-il argumenté.

En cause, les « difficultés du marché des pneus poids lourds haut de gamme, tant en Europe qu’à l’export » avec notamment un marché européen attendu sans croissance » et une « concurrence exacerbée ».

Un argument insuffisant pour le syndicat SUD Michelin, qui dénonce une « trahison ». Les salariés « ne sont pas responsables de la calamiteuse stratégie de marge et de prix (…) qui conduit à cette catastrophe sociale », a estimé le syndicat, appelant à une « grève illimitée » et à « un rendez-vous de toute urgence » avec le ministre de l’Économie Bruno Le Maire.

« On sacrifie des emplois » pour « un objectif de rentabilité financière à court terme », s’est indigné auprès de l’AFP Jean-Christophe Laourde (CFE-CGC).

Quinze sites en France et plus de 20.000 employés

Laurent Bador (CFDT) a de son côté exprimé un  « sentiment d’accablement et une immense tristesse pour les salariés ».

« Ils avaient fait énormément d’efforts ces dernières années. Ils ont l’impression d’être lâchés en pleine campagne », a-t-il poursuivi, estimant que Michelin « a les moyens » de « trouver une solution » pour chacun.

Le groupe employait quelque 110.000 salariés (équivalent temps plein) fin 2018, dont plus de 20.000 en France où l’entreprise possède une quinzaine d’implantations industrielles.

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