Lansana Kouyaté du Pedn, Papa Koly Kourouma du Grup (Rdr), Jean Marc Telliano du Rdig, Alpha Ibrahima Kéira du Pr, Mamadou Sylla de l’Udg, Kassory Fofana du Gpt, Alpha Ibrahima Sila Bah du Pgrp et Ousmane Bah de l’Upr, tous comme plusieurs autres modestes formations politiques, mais actives entourées d’associations et de groupements de masse, avaient accordé leur soutien à l’élection du Pr Alpha Condé au second tour de la présidentielle de novembre 2010.
Dès la formation du premier gouvernement, le natif de Boké, avait montré les couleurs. Lansana Kouyaté n’aura que ministres, contre toute attente. La suite ne tardera pas, le clash s’est produit moins de deux ans après l’accession à la présidence du candidat « du changement ».
Les ministres « Pedn » ont été les premiers à être contraints de quitter le gouvernement en 2012. Ils seront suivis de Jean Marc Telliano, accusé par le Chef de l’Etat d’avoir procédé à des surfacturations des intrants agricoles. Ce que ce dernier rejettera en expliquant qu’en réalité, son départ « est lié à son refus de fondre son parti dans la nouvelle formation Rpg-Arc-en-ciel.
L’année 2013, marquée par des turbulences politiques sera caractérisée par une mi-temps dans le remaniement. Mais dès après les élections législatives où le parti au pouvoir a failli perdre devant son opposition, Alpha a clamé partout son intention de mettre en place « un gouvernement de mission ». De Conakry à Abu Dhabi, à toutes les occasions et même dans les coulisses, la même déclaration n’a jamais cessé de revenir, au point de paralyser les activités au sommet de l’Etat.
Depuis vendredi, une dizaine de conseillers à la présidence a été mis à la porte au nombre desquels Alpha Ibrahima Kéira et Dr Ousmane Kaba (actuellement député au Parlement).
A l’occasion de la mise en place du gouvernement de « mission », les derniers alliés ont été mis out. Elhadj Ousmane Bah, Hadja Mariama Bah de l’Upr, Elhadj Papa Koly Kourouma du Grup, Mohamed Dorval Doumbouya de l’Udg, Hadja Ramatoulaye Bah du Pgrp, ont été purement et simplement remplacés de leurs postes.
Cette fois, en attendant une explication officielle de ce divorce, il ressort que la seule préoccupation du locataire de Sékoutouréya reste et demeure sa « réélection » en 2015. Ce qui ne semble pas être une mince équation du moment où à tord ou à raison, le candidat concerné est qualifié de tout sauf celui « respecte » ses engagements.
Du côté de l’opposition, l’on se frotte les mains. Le principal adversaire d’Alpha Condé, plus que jamais déterminé à conquérir Sékoutouréya, pousse déjà un ouf de soulagement. Il reste à savoir s’il parviendra à trouver la stratégie qui sied pour capitaliser tous ses avantages et mettre tous les atouts de son côté.
— conakrylemag