La criminalité n’est-elle pas en train de toucher toutes les couches sociales de la Guinée? C’est maintenant le monde juvénile qui est en train d’être touché. La police vient de mettre hors d’état de nuire trois enfants présumés bandits dont l’âge varie entre 12 et 14 ans.
Abdoulaye Diallo, Mamadou Diouldé Barry et Ibrahima Bah ont été présentés ce vendredi 13 décembre à la presse comme étant des malfrats armés. La compagnie mobile d’intervention et de sécurité (CMIS), auteure de cette arrestation accuse ces trois mineurs de détention d’un calibre 12 avec 4 cartouches et d’un pistolet.
Interrogé, Mamadou Diouldé Barry, un de trois interpellés tout en admettant détenir l’arme dément avoir utilisée dans une quelconque attaque à main armée. Il soulignera plus tard qu’il avait bel et bien acheté le pistolet avec un de ses mais il voulait l’envoyer au village afin qu’elle puisse servir pour la chasse. « Je n’ai jamais utilisé cette arme depuis que je l’ai achetée« , insiste Mamadou Diouldé Barry.
Ibrahima Bah, un autre petit accusé, nie toute implication dans la détention d’arme de guerre. Il souligne que son sac qui contient ses effets scolaires aurait été dissimulé pour garder le pistolet et le calibre 12. Il s’est rendu compte tardivement. « Mes deux amis sont venus chez moi en me demandant de leur filer mon sac d’école. Sur le chemin du retour, je me suis rendu compte que mon sac était lourd. C’est là que j’ai compris qu’ils ont mis une arme dans mon sac, j’ai donc refusé de le reprendre. Je les ai laissé partir« , explique-t-il.
Gueta Nombeya, commandant de la CMIS de Yataya insiste sur le fait que les trois mineurs étaient bien complices d’utilisation d’armes militaires. Selon l’officier de police, le premier a été arrêté avec le sac contenant les armes puis les deux autres interpellés le lendemain suite à la dénonciation d’Abdoulaye Diallo. Avant que les trois enfants ne soient présentés à un tribunal pour mineurs, leurs interrogatoires se poursuivent dans le local de la CMIS.
L’arrestation de ces trois mineurs accusés de banditisme fait suite à une série d’assassinats, d’attaques à mains armées à Conakry et à l’intérieur du pays. Des cadres de l’administration et commissaire de police avaient trouvés des morts dans des attaques nocturnes. La semaine dernière, le gouvernement a impliqué l’armée dans la lutte contre l’insécurité.
Alpha Oumar Diallo pour Aminata.com
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