Assemblée nationale malienne VS Assemblée nationale guinéenne.
Malgré tout ce qu’on peut reprocher à l’élite politique malienne; il faut noter qu’en matière d’esprit démocratique, elle est en avance sur celle de la Guinée.
La récente motion de censure initiée par le groupe parlementaire de l’opposition et celui de la majorité présidentielle contre le premier Ministre du Président IBK, illustre parfaitement cette avance.
En Guinée en effet, on ne peut rêver un tel scénario avec une opposition accommodante et une majorité tenue en laisse par l’exécutif.
Si nous tirons toujours des boulets rouges sur Mr Alpha Condé et sa gouvernance, il faut parfois, reconnaître que la situation peu enviable de notre pays en matière de démocratie et de bonne gouvernance est largement partagée.
Nous avons une élite, contrairement à certains pays de la sous-région, composée des cadres de service, sans envergure, ni poigne pour promouvoir, entretenir un équilibre de force et de pouvoir nécessaires dans État qui se veut de droit.
Si depuis notre indépendance, nous sommes réduits à regretter le précédent Président; un regret qui traduit un désenchantement à chaque fois, qu’un nouveau Président prend les rênes du pays et impose aux guinéens des pires pratiques que son prédécesseur.
Au final, on finit par donner raison à ceux qui soutiennent que chaque peuple, a le gouvernement, le Président qu’il mérite.
Même si ça semble culturel, même si les pratiques ont la vie dure dit-on, les guinéens pour en finir avec le système décrié actuel, doivent faire une reconversion de mentalité, changer leur rapport avec le chef.
Quand on prend une responsabilité, c’est pour s’engager à servir en faveur de l’intérêt général et non pour être servie en ayant un droit de vie ou de morts sur les citoyens du pays.
Le respect en vers le chef que certains réclament avec tambour et trompette à chaque fois que celui-ci est titillé, n’a de sens qui si le chef en question se montre à la hauteur et digne de la fonction qu’il occupe.
Sow Boubacar, Fribourg, Suisse 🇨🇭