Ces résultats au baccalauréat de cette année jugés catastrophiques pourraient être un mal pour un bien.
Je suis en effet, persuadé que depuis quelques années, si les examens étaient organisés avec le même sérieux, la même rigueur, les résultats de cette année n’allaient pas être considérés comme une exception.
Il y’a très longtemps que notre système éducatif est au rabais. On politisait les examens pour masquer la réalité et sauver l’image des responsables en charge de l’éducation au détriment de la qualité, de l’excellence et des élèves en particulier.
Je dis un mal pour un bien; si ce résultat jugé peu honorable aussi bien pour les élèves candidats que pour les autorités, il sert de déclic qui permettrait d’une part, au gouvernement de revoir le système actuel pour apporter les corrections qui s’imposent et d’autre part, aux élèves de comprendre que qu’il vaut mieux rater un examen avec une tête pleine que de le réussir avec une tête vide.
Les élèves guinéens doivent savoir que dans ce monde d’aujourd’hui, réussir un examen ou être diplômé ne suffisent plus. Il faut travailler pour être parmi les meilleurs car, la compétition est devenue ouverte, rigoureuse et impitoyable.
Le temps de faire semblant d’étudier pour après décrocher la lune est quasi terminé. Même dans nos pays encore marqués par le clientélisme, le favoritisme, le nivellement par le bas; la donne est entrain progressivement de changer.
Cette dynamique de tendance vers l’excellence étant irréversible; il appartient à chacun, notamment aux élèves de savoir ce qu’ils veulent pour se donner les moyens d’y arriver.
De mon point de vue, cette rigueur, cette impartialité, ce sérieux dans l’organisation des examens nationaux, doivent être encouragés.
Le socialisme est malheureusement mort avec la tendance aux quantités, souvent au détriment de la qualité.
Dans un système de libre concurrence; seule la compétence doit départager les gens.
Il faut cependant dire que l’Etat qui est le premier garent de sa politique et de son système éducatif, doit se sentir concerné et interpellé par ces résultats peu élogieux, pour engager les réformes permettant à ceux qui veulent vraiment étudier d’avoir un environnement favorable et propice.
Félicitations aux élèves qui ont bossé très souvent dans des conditions approximatives pour décrocher leur baccalauréat.
Sow Boubacar, Fribourg; SWITZERLAND.