Selon le député uninominal de la Commune de Kaloum, honorable Baidy Aribot, « ce qui empêche nos militants de Kaloum de sortir c’est parce que cette commune est pavoisée. Les routes sont structurées de la manière dont il est facile de tenir les gens à ne pas sortir, car, elles sont très bien découpées ».
A lui de préciser qu’il connait très bien la Commune : « je suis le député de Kaloum, j’ai été élu par les kaloumkas, comprenez comment et pourquoi le problème de Kaloum est un peu complexe. Ce n’est pas parce que les kaloumkas aiment Alpha Condé (Président de la République ndlr). Je vous dis très sincèrement que les kaloumkas, n’aiment pas ce régime là ».
Le député de l’Union des Forces Républicaines (UFR) est allé jusqu’à donner les différentes catégories de citoyens qui y vivent : « les militants de l’opposition qui se trouvent dans la commune de Kaloum sont repartis en des catégories dont une est engagée et veut sortir, l’autre est engagée mais a peur de sortir pourquoi ? Parce qu’elle constate la présence des forces de l’ordre à tous les endroits ».
Par la même occasion, l’honorable accuse les membres du gouvernement d’Alpha Condé de distribuer de billets de banque à leurs militants, les empêchant ainsi de sortir et manifester leur ras-le-bol contre le régime actuel : « Tous les membres du gouvernement d’Alpha Condé, n’ont aucune personne en banlieue ni dans les régions, c’est pourquoi, ils ne vont pas là-bas. Pour montrer qu’ils sont avec Alpha Condé, ils sont venus s’asseoir à Kaloum (quartier administratif ndlr), distribuant de l’argent aux gens carré par carré en leur disant, « on sait que vous n’êtes pas avec Alpha, mais pardon ne sortez pas parce que notre crédibilité est en jeux ». Voilà dit-il, aujourd’hui comment on arrive à cantonner Kaloum. Nous (opposition ndlr), avec cette pauvreté endémique des guinéens, on n’a pas les moyens de donner de l’argent à quelqu’un ».
Pour lui, les militants de l’opposition doivent comprendre qu’ils combattent pour eux-mêmes et non pas pour les opposants, et que ceux ci ne sont que leurs portes paroles. Donc, ils devraient sortir parce que le pays est mal géré, sortir parce qu’on veut tripatouiller leurs votes, en tant que citoyens.
Parlant de la stratégie du pouvoir d’Alpha condé, l’uninominal de Kaloum affirme : « ce que le pouvoir fait aujourd’hui dans les zones comme Kaloum, Matam etc. c’est de cantonner les gens avec du gaz lacrymogène. Mais dans des zones comme Hamdalaye, Bambeto, Cosa etc. on tire à balles réelles sur les manifestants parce qu’ils savent que c’est le poumon de l’opposition.
Ils changent leurs discours en disant que ce sont les peulhs seuls qui meurent, c’est des gens de Dalein qui meurent. Tout ça, c’est essayer de casser la volonté des militants de l’UFDG et de montrer que les militants de Matam et de Kaloum ne sortent pas. On a mis tout ce qui est violence et pression sur les gens de l’axe pour les décourager. Mais qu’on le veuille où non, l’axe est toujours à l’avant-garde de la démocratie et de la liberté. Ils l’ont fait au temps de Conté, ils l’ont fait au temps de Dadis, ils continuent à le faire. Aujourd’hui, l’arme de l’opposition c’est cet axe. C’est pour cette raison que le pouvoir est entrain de décourager l’axe par l’argument techniciste et la violence.
L’opposition continuera son combat jusqu’à la victoire. Car, tous les jours le pouvoir se discrédite devant les populations de part ses stratégies de communication et ses violences.
Déjà, l’action de l’opposition est fortement ressentie par le ralentissement de l’activité économique.
Oumar M’Böh pour Aminata.com
+224 622 624 545/ 666 369 744
mbooumar@gmail.com
— conakrylemag