Tout comportement politique rationnel est à l’abri de mes dures critiques. Les attitudes irrationnelles, je les combats jusqu’à la dernière énergie.
Lorsque Alpha Condé était dans l’opposition, j’étais encore étudiant à Kankan, dans la faculté de philosophie. Je soutenais mordicus ses prises de position politique pour le processus démocratique, et au détriment de Lansana Conté, le chef de l’Etat d’alors.
A cette époque, Alpha Condé parlait de la compréhension de la réalité politique par le seul biais de la raison. Autrement dit, il était convaincu que seule la prise en compte de la raison ( qui est universelle et objective ) dans le fonctionnement des structures de l’Etat, pouvait créer des vraies opportunités de développement. Pour cette attitude politique rationnelle, je le défendais dans les différentes discussions politiques entre condisciples universitaires.
Par ailleurs, le leader du parti PEDN, Lansana Kouyaté que je critique durement aujourd’hui, fut premier ministre entre 2007 et 2008, à la suite des révoltes ayant entraînées plus d’une centaine de morts.
Lorsqu’un conflit politique éclata entre lui et le président Lansana Conté, beaucoup d’observateurs guinéens l’accusèrent d’être débile.
J’ai soutenu qu’il n’y avait aucune débilité dans le positionnement politique de Lansana Kouyaté. Le seul problème, c’est qu’Il travaillait avec un président de la république irrationnel. Dans ce cas-là, l’échec était assuré.
Bien avant les dernières élections présidentielles, je soutenais (à travers mes articles) la candidature unique de Sidya Touré dans l’opposition, au détriment de Cellou Dalein Diallo. Cependant, ce soutien de ma part ne pouvait pas s’expliquer rationnellement.
Le parti de Cellou Dalein Diallo étant, électoralement parlant, beaucoup plus supérieur à celui de Sidya Touré, il était inconcevable de déclasser l’UFDG et favoriser l’UFR, dans la possibilité d’une désignation pour la candidature unique.
Alpha Condé, Lansana Kouyaté, et Sidya Touré, dans les temps, bénéficièrent les propos doux de mes critiques. Aujourd’hui, ils n’en bénéficient pas. Ils ont cessé d’être rationnels.
La raison étant le guide de mes attaques politiques, il va de soi que personne n’y échappera lorsque le principe fondé sur le comportement rationnel est violé.
Cela dit, Cellou Dalein Diallo n’est pas invulnérable, ou intouchable. Le jour où il cessera d’être rationnel, il sera la cible de mes articles, dans le sens le plus critique du terme. Ce qui n’est pas le cas, présentement.
Vive la démocratie ! Vive la république ! Vive le respect des lois de la Constitution !
Naby Laye Camara
Bruxelles (Belgique)
