
Je me suis réveillé ce matin avec une profonde pensée pour tous les serviteurs de la Guinée et de l’Etat..
Dans l’État, toujours et partout, il y a ceux qui servent l’État et il y a ceux qui se servent de l’État. Mes hommages à tous ceux qui, au sommet comme à la base, ont servi l’État guinéen depuis 1958. Mon amitié aussi à ceux qui le servent encore, loyalement, avec intégrité, patriotisme, dévouement et conscience professionnelle, bien souvent dans des conditions hostiles à leur vie, à leur épanouissement moral et matériel, à l’éducation de leurs enfants. Oui, je sais; je sais que tout cela n’est point à la mode; je sais que l’opinion tend à considérer les intègres serviteurs de l’État, comme des rêveurs dans une société de deals, de magouilles, d’enrichissements illicites, de délits d’apparences.
Mais, je voudrais dire à la jeunesse d’aujourd’hui, vous les jeunes, je voudrais vous dire que la pire des choses, pour un humain, c’est de se servir de l’État pour “devenir quelqu’un” et pour acquérir quelque chose. Tôt ou tard la ruse de l’histoire le rattrapera. Ayons pour modèles les serviteurs de l’État et non ceux qui vivent sur le dos d’un peuple qui a à affronter toutes les sortes de calamité du monde. Mon clin d’œil va aux intrépides enseignants de tous les ordres de l’éducation nationale, de la culture, aux FDS, aux agents de santé et de l’action sociale, de l’administration générale, des douanes, du trésor public et des finances, de l’agriculture, de l’élevage et de l’environnement.
Je pense aussi aux loyaux agents des services centraux des ministères, aux Guinéens du secteur privé et de la diaspora, qui œuvrent quotidiennement, inlassablement, affrontant bien souvent la bureaucratie, le favoritisme et la corruption, pour le progrès de la Guinée. Excellente journée de mercredi à nous.
Par Abdoulaye Sankara Abou Maco journaliste écrivain
— conakrylemag