
Dans un communiqué assez bizarre, la direction de FIM media déclare être dans l’impossibilité de diffuser sur ses ondes un entretien téléphonique en direct avec le leader de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, pour des raisons de « pressions politiques » qui seraient exercées contre son PCA.
La question que l’on se pose est la suivante : Pourquoi la direction de FIM vend-t-elle ainsi son PCA ? Car tout de même elle aurait pu donner une autre raison ou à tout le moins se taire. Elle aurait par exemple pu dire « pour des raisons techniques indépendantes de notre volonté, etc. », et brouiller l’appel téléphonique avec Cellou Dalein. On sait comment ça se passe. Ça, c’est si elle voulait aider son PCA, si » pressions politiques » il y a eu effectivement. Surtout que le communiqué utilise un conditionnel qui n’a pas de raison d’être en de pareilles circonstances. Mais au-delà de ce communiqué vraiment bizarre, c’est l’image des autorités de la Transition qui est ainsi écornée tant au niveau de la presse qui se fera solidaire, de l’UFDG à qui on donne raison d’un acharnement contre son leader qu’au niveau de la CEDEAO et de la communauté internationale qui verront là une autre preuve de la restriction des libertés en Guinée.
Voilà une forme de légèreté qui amène tout le monde à se liguer contre ce CNRD et dans une moindre mesure à Antonio Souaré, le PCA du groupe.
L’on chercherait d’ailleurs à l’évincer de son titre de PCA que l’on ne s’y serait pas pris autrement. Tant pis pour lui, lui qui veut toucher à tout jusqu’à se glisser dans le monde complexe de la presse et des flibustiers des temps modernes. Aux dernières nouvelles, il aurait lui aussi sorti un communiqué affirmant qu’il ne reçoit aucune « pression politique » et se dit étonné et abasourdi du communiqué de sa direction. Va-t-on alors aller dans la logique d’un bras de fer entre Antonio Souaré et Aboubacar Diallo, le directeur général du groupe ? C’est la fin du film qui promet !
Par Abdoulaye Sankara Abou Maco journaliste écrivain