C’est du moins ce qui est ressorti de la concertation entre les responsables de l’opposition qui ont favorablement réagi à l’invitation du Chef de l’Etat à son son chef de file de l’opposition.
« Nous sommes favorables au dialogue », c’est le mot qui a dominé les débats avant que le porte-parole de l’opposition, l’H. Aboubacar Sylla ne dévoile le contenue de leurs entretiens axés essentiellement autour de trois de points: Le dialogue, le maintien des manifestations et la possibilité de décrisper la situation socio-politique du pays. Lisez …
Premièrement dit-il , « nous sommes favorables au dialogue. Et, le statut du chef de file de l’opposition confère à El hadj Cellou le devoir de répondre à cette invitation, s’il s’agit de débattre avec le Président, sur des questions d’intérêt national ».
Avant de regretter ensuite « que cette initiative ai été prise avec beaucoup de retard. La loi portant statut de l’opposition date de plus de quatre mois. C’est dommage que ce soit à la veille de certaines de nos manifestations qu’il y ait une possibilité de dialogue direct entre le chef de file de l’opposition et le président Alpha Condé ».
Et de qualifier enfin la rencontre de vendredi prochain de cruciale, « parce qu’il est possible qu’au cours de cette rencontre, qu’on puisse désamorcer la crise. Il est possible qu’on puisse renouer le fil de dialogue, qu’on décrispe le climat politique pour qu’on mette provisoirement un terme aux manifestations en cours ».
Si le préalable au dialogue saute, le gel des activités de la CENI demeure comme l’une des revendications…
« En 2013, j’ai eu le redoutable privilège d’être désigné par l’opposition de l’ouverture du dialogue qui a abouti à l’accord politique interguinéen du 03 juillet 2013. Après plusieurs séances de travail, nous sommes arrivées aux conclusions que la revendication relative au gel des activités de la CENI durant le dialogue qui devrait s’ouvrir, était d’une pertinence totale. Après ces entretiens, le Premier ministre, Mohamed Saïd Fofana avait pris des initiatives allant dans le sens du gel des activités de la CENI. Ceci a été obtenu en 2013, la CENI avait publié un acte dans lequel elle a gelé pour une période, le processus électoral. Pour nous, si le Président de la République a la volonté de nous amener autour d’une table de dialogue, il a la possibilité comme le Premier Ministre d’amener aussi la CENI à geler ces activités ».
L’opposition formule un vœu…
« Cette rencontre sera révélatrice car elle nous permettra de savoir si les appels au dialogue lancés par le gouvernement sont sincères, ou s’il s’agit tout simplement d’une opération de communication destinée à polluer l’image du gouvernement, pour se faire passer pour une entité résolue à la concertation alors qu’il n’est rien ».
Le mot d’ordre de manifester le jeudi reste…
« Nous ne pouvons préjuger ce que sera ce dialogue encore moins la conclusion. C’est un dialogue entre deux institutions. Mais, il va juste permettre de renouer le contact et de permettre de débattre des problèmes, particulièrement liés au processus électoral ».
Et l’opposition conditionne la décrispation à l’acception de ses revendications…
« Donc ne pouvons pas préjuger d’un dialogue qui s’est pas encore tenu, nous maintenons nos manifestations de demain jeudi. Et puis nous allons voir si le Président de la République accepte nos revendications. Parce que nous savons en Guinée que tout vient de lui. Toutes les institutions doivent à l’œil le président, de ce point de vue, nous sommes dans une République particulière. S’il veut, il est possible que vendredi prochain, le climat politique se décrispe et que la crise politique puisse être résolue ».
De toute évidence, la classe politique guinéenne qui n’a aucun intérêt à prendre en otage les populations est avertie que le dialogue est la seule issue à cette crise qui oppose ses acteurs.
B.Abdallah pour Aminata.com
tél: +224 089 845
Mail: monmailbalde@gmail.com
— conakrylemag