POLITIQUE GUINEE : Un accord définitif a été obtenu ce jeudi 20 août entre le pouvoir et l’opposition à l’issue d’un dialogue qui a duré deux mois, deux jours.
Cet accord qui met ainsi fin à une longue crise politique qui a été ponctuée de manifestations violentes, porte sur 10 points autour desquels les différentes parties ont finalement accordé leurs violons grâce à la médiation internationale.
Sur le contenu de ces accords, voici ce que le Secrétaire permanent du RPG Arc-en-ciel, l’Ambassadeur Saran Madi Touré a déclaré à la presse au sortir de la signature:
« Nous avons obtenu le consensus sur tous les points entre la mouvance présidentielle et l’opposition républicaine. C’est un grand pas. Il vous souviendra également que ce processus a été lancé à l’initiative du président de la République qui, depuis le 10 juin 2015, a instruit son gouvernement à entreprendre des démarches afin que les acteurs se retrouvent autour de la table de négociation.
Ce travail a été confié à certains membres du gouvernement avec la facilitation des représentants de la communauté internationale. Il a été fait et aujourd’hui son aboutissement nous permet de dire qu’entre guinéens, on est capable de transcender nos différends et intérêts personnels pour aboutir à des résultats importants pour notre pays.
Tous les points inscrits à l’ordre du jour de ces pourparlers ont fait l’objet de consensus et tous constituent des grandes questions qui préoccupent les acteurs politiques de notre pays. Ces préoccupations portaient essentiellement sur les questions des délégations spéciales, du fichier électoral, des manifestations de rue, de la recomposition de la CENI…
Dès le début, la mouvance présidentielle et tout comme l’opposition, avait dit qu’il n’y a avait pas de question tabou et que toutes les questions devaient être mises sur la table. Donc nous avons recensé l’ensemble des problèmes et ils ont fait l’objet de débats. Toutes les questions, à l’exception du chronogramme de la présidentielle sur lequel nous étions également d’accord dès le départ, ne devait pas être touché.
Puisqu’il relevait d’un impératif constitutionnel. Par conséquent, il devait être respecté par tout le monde en tant tel. Dans le cadre d’un consensus, la mouvance a cédé les deux postes de commissaires décédés de la CENI à l’opposition.
Dans la salle, de toutes les parties qui avaient pris la parole, la délégation de la mouvance présidentielle a été celle qui s’est engagé à tout mettre en œuvre pour que toutes les conclusions de ce dialogue soient appliquées sur le terrain. Pour sa part, le représentant du gouvernement a réaffirmé les mêmes engagements en faveur d’une application immédiate de ces accords.»
— conakrylemag