Ce jeudi matin, apparemment à l’aube, des inconnus ont barricadé une partie de l’autoroute et la route du Niger avant de mettre du feu provoquant un montrueux embouteillage.
Selon nos informations, cette œuvre est celle de personnes mécontentes de manque d’électricité dans la zone de Madina, dans la commune de Matam.
Vers 7 heures du matin, alors que les travailleurs cherchaient à rallier leurs lieux de travail, nombreux ont été surpris voir révoltés de constater un « feu » énorme sur la route, empêchant la circulation et créant un gigantesque embouteillage sur la circulation.
Une situation jugée inacceptable au moment où un vaste programme d’assainissement de la ville de Conakry est en cours et surtout au terme d’un plan de réparation des routes de la capitale. L’on se rappelle que dans plusieurs endroits, la circulation était devenue difficile pour ne pas dire impossible.
La route, l’un des biens communs les plus précieux devrait bénéficier de la protection de chacun. Le rappeler n’est même pas un devoir mais un simple acte citoyen, déplore un cadre de l’administration, visiblement irrité par le phénomène.
Pour un autre, seul en Guinée, de pareille chose persistent encore car, dit-il, le bon citoyen protège les biens de l’Etat.
Pour s’en rendre compte, il suffit de se promener dans les rues de la capitale et voir des bassines d’eau usée déversée sur la chaussée ou des graisses et des huiles moteur si ce ne sont pas les brûleurs de pneus qui s’attaquent à elle et impunément. Pourtant, une route dégradée crée d’énormes conséquences économiques aux usagers allant de la perte de temps à l’usure des engins sans compter le prix des marchandises et plus sérieusement les coûts de la réparation par l’Etat.
Faut-il rappeler que la plupart des manifestations en Guinée laissent des traces destructrices sur nos routes, dont la majorité, se trouvent dans un état peu enviable. Avec un réseau routier à la plus faible densité au km2 dans la sous-région.
B.Abdallah/aminata.com
— conakrylemag