Au cœur d’une nuit où le chaos s’est vêtu de noir, l’impensable s’est produit: l’évasion spectaculaire de l’ancien despote guinéen et de ses acolytes notoires, tels des fantômes surgissant des entrailles de la terre pour hanter de nouveau les rues de Conakry.
Le capitaine Moussa Dadis Camara, ce nom qui évoque les heures les plus sombres de la Guinée, et ses complices, Claude Pivi et Blaise Goumou, se sont évaporés dans la confusion d’un assaut méticuleusement préparé, laissant derrière eux un sillage d’incrédulité et de terreur. Pendant que Moussa Thiégboro Camara, dans un geste aussi surprenant que désespéré, choisissait de se jeter dans les bras de la loi, les échos des tirs résonnaient comme le prélude à une nouvelle ère d’incertitudes.
Dirigée par le rejeton de Claude Pivi, lui-même ancien garde du temple sous le règne du capitaine, cette escapade ne fut pas qu’une simple brèche dans un édifice carcéral. Non, c’était une déclaration de guerre, un affront à la justice et un défi lancé à la face d’une nation qui cherche encore à cicatriser les plaies du passé.
Nous voilà donc témoins d’une tragédie en plusieurs actes, où la justice est bafouée, l’histoire se répète et la peur s’installe de nouveau. La Guinée se trouve à un carrefour, et ce réveil en sursaut ne sera pas sans conséquences. Quel avenir se dessine au lendemain de cette fuite théâtrale? La réponse appartient désormais aux heures qui s’écoulent, impitoyables et imprévisibles.
Binta Barry pour Conakrylemag.com
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