La crise politique qui sévit en Guinée entre la classe politique guinéenne continue à se crisper davantage malgré les efforts des facilitateurs onusien et guinéen. Selon Dr, Fodé Ousmane Fofana, qui a joint nos confrères de Guinéenews à partir de Bamako où il prend part à une rencontre des pharmaciens,
« le dialogue est crispé par manque d’interlocuteur valable au niveau de la mouvance présidentielle ».
Dans sa rhétorique, le vice président de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), estime que la base d’un dialogue c’est d’avoir des interlocuteurs valables.
« L’élément de base pour un dialogue franc et sincère, c’est d’avoir en face de bons interlocuteurs. Or, dans l’état actuel des choses, la mouvance n’en a pas. D’un côté c’est Damaro qui parle au nom de la mouvance et de l’autre c’est Saliou Bella qui se fait passer pour le porte-parole de la mouvance…Quand l’un passe à gauche, l’autre passe complètement à droite sans aucune cohérence… », entame-t-il.
Poursuivant, le député de l’UFDG a affirmé : « Au sein de l’opposition, nous avons désigné une seule personne pour nous représenter au dialogue en l’occurrence Aboubacar Sylla. C’est lui seul qui parle au nom de toute l’opposition républicaine.
Le facilitateur du gouvernement est également connu. Par contre, il y a une confusion totale au niveau de la mouvance, car, à date, nous n’avons pas d’interlocuteur valable. Ce n’est pas parce qu’on est président d’un groupe parlementaire que l’on devient forcément porte-parole de la mouvance. »
Pour Dr. Fodé Oussou Fofana, l’opposition ne pose pas de préalable pour le dialogue. « Nous n’exigeons pas de préalable. Mais puisque nous sommes dans une République, nous demandons simplement à ce que la loi soit respectée.
C’est la CENI qui viole la loi et c’est elle qui change délibérément l’ordre des élections. Dès lors, nous demandons au gouvernement (c’est sa responsabilité) de la rappeler à l’ordre, puisque c’est elle qui viole tous les accords que nous avons signés depuis 2013 », fustige M. Fofana.
« Le chef de l’État, en tant que garant des lois et des institutions de la République doit avoir le courage de prôner un dialogue sincère avec l’opposition guinéenne. Car, les gens qui parlent au nom de la mouvance font des déclarations incongrues qui ne facilitent pas du le dialogue…», souhaite-t-il.
— conakrylemag