
• L’État et de ceux qui l’incarnent sont aussi justiciables que le citoyen lambda.
Par défiance, on viole les principes en interdisant les marches pacifiques; par défiance et respect des principes, on persiste à marcher. Autoriser les marches pacifiques, c’est réduire leur impact sur l’opinion publique.
Les interdir alors que de toutes les façons, elles auront lieu, c’est amplifier leur impact, discréditer l’État, amplifier les potentiels conséquences collatérales, renforcer indirectement l’élan et l’influence des organisateurs.
L’État guinéen doit être tenu responsable de tous ces débordements, pertes en vies humaines, des blessés et saccages des biens publics et privés.
Au lendemain du 05 septembre, il avait été promis aux guinéens, que plus jamais les choses se feront comme avant.
Plus des 10 mois après, on commence à faire pire qu’avant. On avait annoncé pour ne pas dire promis, que plus jamais, un guinéen ne mourra à cause de la politique.
Je ne sais si l’État et de ceux qui l’incarnent, se fichent des guinéens. Les citoyens continuent d’être arrêtés, torturés, emprisonnés ou tués comme des moins que rien.
Le rôle d’un régime, d’un gouvernement, c’est d’organiser et gérer la Cité dans l’intérêt de tous. Quand il faillit à ce rôle, à cette responsabilité, ceux qui l’incarnent doivent rendre des comptes avant d’être priés de s’en aller.
Engager la chasse aux sorcières contre les membres et sympathisants du FNDC après ces douloureux événements sans exiger des comptes aux responsables politiques concernées par cette crise est aussi incompréhensible qu’inacceptable.
Le Ministre de la sécurité, de l’administration du territoire et le haut commandant de la gendarmerie nationale doivent rendre des comptes au peuple de Guinée.
Foniké Mengué n’a brutalisé ou tué personne pour être celui qui va payer ce manquement et de cette maladresse de l’État guinéen.
Paix aux âmes respectives de toutes les innocentes victimes de cette nième barbarie.
Sow Boubacar, Switzerland 🇨🇭