
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, la Guinée n’est pas loin d’emboîter les pas du Burkina Faso, du Sénégal. Ces pays se sont illustrés ces dernières années par l’attachement de leur jeunesse à la défense de la République et des valeurs qui la fondent.
De la Tunisie au Burkina Faso en passant par le Sénégal, de vieux régimes ont été démolis. Comme pour dire, quand le peuple décide, rien ne peut l’arrêter. Seule la satisfaction de leurs revendications ! En effet, ces pays de l’Afrique de l’Ouest peuvent servir de cas d’école pour la jeunesse guinéenne en dépit de certaines réalités sociologiques, politiques différentes. Ces présidents ont voulu modifier leurs constitutions pour s’éterniser au pouvoir mais hélas le contraire s’est produit.
La Guinée vit le même épisode du feuilleton de révision constitutionnelle en Afrique. Le président actuel est constitutionnellement à son second et dernier mandat. Il doit s’interroger s’il est inscrit élogieusement dans la roue de l’histoire. Mais ce qui semble le préoccuper, c’est la révision constitutionnelle. A quel effet?
Des proches du régime ont déjà manifesté une volonté de troisième mandat voire de présidence à vie. A côté, le président de la République, lui-même, entretient autour de la question de troisième mandat une ambiguïté. Ce qui conduit les analystes politiques à croire à une volonté du maintien au pouvoir. Chose qui conduirait au déverrouillage de la limitation du mandat présidentiel. Cette action serait un vrai recul démocratique. La Guinée en serait perdante.
Ce faisant, démocrates de toutes les sphères de la société civile et politique, unissons-nous pour empêcher cela. Car n’oublions pas que l’histoire de l’humanité est avant tout l’histoire de la lutte des classes. Cette lutte répond à une question de survie démocratique. La démocratie doit être défendue.
La Guinée a aussi droit à la démocratie, à la vie prospère et au développement. La jeunesse, cheville ouvrière de toute nation dont la Guinée est encore interpellée sur un devoir des aînés mais qui par la force des choses lui revient. C’est à elle de défendre la République et les valeurs qui la fondent. Renoncer à cette lutte, c’est trahir l’histoire. Restons mobiliser pour la République et ses valeurs comme l’ont été les jeunes du Burkina Faso, du Sénégal.
Fodé BALDE
Jeune Républicain Guinéen
La Guinée d’abord