Au fur et à mesure que les guinéens se rapprochent de la date des élections législatives, l’inquiétude grandit. Les affrontements entre adversaires politiques à tendance à prendre une couleur ethnique dans plusieurs quartiers de Conakry où une bagarre sauvage a causé des destructions d’édifices et provoqué de nombreux blessés graves.
L’évolution actuelle de la situation ne rassure pas de nombreux citoyens pour des élections apaisées. Cette atmosphère de tension qui a gagné en intensité dans la banlieue de la capitale du 22 au 24 septembre 2013 a paralysé les activités dans toute la ville est alourdi la peur et l’inquiétude. Une réalité que les nombreux appels lancés par les leaders politiques de la majorité présidentielle et de l’opposition n’ont pas pu changer de façon à rassurer la population. Le déploiement des forces de l’ordre a difficilement en raison des protagonistes sur le terrain pou imposer un calme qu’on ne peut qualifier que de précaire.
Au moment où l’inquiétude grandit dans le pays suite aux violences inqualifiables, il est opportun de se poser la question de savoir si les partis politiques n’ont pas manqué à leur devoir indispensable d’éducation de leurs militants?
Les leaders politiques ont-ils conscience de la responsabilité qui est la leur dans l’instauration de la paix et de la sérénité? Comprennent-ils que ce recul démocratique auquel les guinéens sont exposés est à leur propre compte et restera écrit en bonne place dans les pages de l’histoire de ce pays? Savent-ils qu’il est encore temps pour eux d’inverser la tendance en travaillant individuellement et solidarirement en faveur de l’instance très rapide d’un climat de tolérence et d’acceptation de la diversité?
De toute évidence le peuple de Guinée ne pourrait se réjouir de ce climat de tension alimenté par une surenchère politique et ethnico-regionaliste qui mine la paix et compromet le développement économique et social du pays. Et puisque les acteurs politiques d’aujourd’hui ne seront pas ceux de demain, il serait réaliste pour eux d’éviter de se faire condamner par l’histoire. Pour cela, ils ont un devoir de responsabilité au même titre que l’Etat dont la mission fondamentale est de créer un climat de bien-être dans la paix et la cohésion sociale.
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