C’est inhabituel, cette année, l’hivernage est arrivée plutôt que prévu. Au mois d’avril pas moins de trois fortes pluies sont tombées sur Conakry. Février et Mars déjà, avaient déjà enregistré des précipitations convectives.
La forte intensité de ce 2 mai confirme que nous sommes déjà dans l’hivernage et presge d’abondantes chutes sur la capitale est les localités environnantes.
C’est plutôt une bonne nouvelle. Mais, et c’est tout le problème, mais l’hivernage est malheureusement synonyme d’insalubrité à Conakry. Avec la pandémie du Covid-19 qui secoue fortement notre pays aussi actuellement avec le nombre sans cesse croissant de personnes infectées, les eaux pluviales risquent d’être sources d’insécurité sanitaire aggravée d’autant que Conakry (comme l’atteste la vidéo montrant les ordures sur la voie publique), s’enlise dans l’insalubrité nid confortable pour le virus invisible.
D’autre part, tout comme la rosée, la brume, le givre ou la condensation, l’eau de pluie, originellement pure peut, après sa chute, drainer les microbes, le virus contenus dans les éléments polluants vers les cours d’eau, lesquels se jetteront à leur tour dans la mer ou directement à la mer comme à Conakry.
L’urgence sanitaire pour l’état Guinéen en cette période de pandémie, est d’initier dès à présent une Politique visant à assurer la propreté des espaces publics. Le salut, la maîtrise de la propagation et l’éradication du virus invisible sont à ce prix.
Abdoulaye Condé
