Au compte de la rubrique interview Conakrylemag.com reçois aujourd’hui pour vous Chaikou Ahmed Tidiane BALDE. Lisez plutôt
Conakrylemag.com : Bonsoir Ahmed, comment allez-vous ?
Bonsoir mon cher, je vais très bien Dieu merci
Présentez-vous à nos lecteurs ?
Je suis BALDE Chaikou Ahmed Tidiane, médecin de formation, assistant ethno psychanalyste, activiste humaniste et bénévole engagé à la responsabilité citoyenne des jeunes et des femmes. Activiste fondateur de plusieurs ONG, je suis chargé des programmes et de la planification de l’ONG DESTIN EN MAIN.
Pouvez-vous nous présenter votre ONG Destin en Main et le concept TOP SCHOOL, en quelques lignes ?
DESTIN EN MAIN, est une organisation de défense des droits des peuples légalement opérationnelle en République de Guinée depuis 2012. Nous travaillons sur 4 axes fondamentalement, il s’agit de l’Education, la Santé, l’Environnement et la Gouvernance. Nous défendons les droits des peuples à travers les actions que nous menons sur ces grands axes, base de tout développement personnel. Nous offrons des formations cadrant avec ces domaines pour renforcer les capacités des jeunes et des femmes, garant de tout développement communautaire. Nous oeuvrons aussi pour que chaque jeune, chaque enfant, chaque femme, bref chacun de nous puisse bénéficier d’une connaissance adéquate de ses droits et de ses devoirs afin de garantir une vie saine entre les peuples.
DESTIN EN MAIN convaincu qu’aucun Etat ne peut se développer sans une bonne éducation à la base a centralisé la majorité de ses actions pour l’année 2016 sur l’éducation d’où le projet TOP SCHOOL.
TOP SCHOOL, est une compétition inter scolaire télévisée qui est à sa première édition. Dans celle-ci, 16 écoles publiques et privées sont mises en compétition dans 8 épreuves y compris la présentation d’un sketch sur l’excision, thème de cette première édition de Top School 2016. L’objectif de ce programme vise à créer une émulation entre les établissements du primaire d’une part mais aussi entre les élèves eux même d’autre part, ce, pourvu de rehausser le niveau de nos élèves, renforcer leur engagement et leur goût pour les études.
Ce projet nous l’exécutons sur fonds propre avec l’appui technique des Ministères de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle, de l’emploi et du travail ; et de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’alphabétisation qui à travers le département de l’inspection régional de l’éducation de la ville de Conakry fait le choix des questionnaires et fournit les membres du jury. Il est produit par une entreprise sociale que nous même avons mis en place pour nous sortir de la dépendance mais aussi soutenir nos actions de Destin En Main. Cette entreprise c’est Africa Global Vision (AGV média), une agence de communication, marketing évènementiel et production audiovisuelle. Top School sera diffusé par la RTG qui est notre télé partenaire.
Dans quel but avez-vous initié cette ONG et qu’est-ce qui vous a motivé à créer ce projet ?
Nous avons mis en place cette ONG parce que tout simplement nous nous sommes dis qu’il faut que la jeunesse Africaine en Générale et celle Guinéenne en particulier apprenne à voler d’elle même pour contribuer activement au développement de nos communautés d’où cet état d’esprit DESTIN EN MAIN. Ce qui nous a réellement motivé à la création de ce projet a été le constat alarmant sur le système éducatif guinéen. Nous avons constaté une démission totale à tous les niveaux sur l’éducation des tout petits, que ce soit les parents, les enseignants et/ou fondateurs d’écoles ainsi que l’Etat. Chacun rejette la responsabilité sur l’autre et les enfants manquent de niveau parce que non bien encadrés. Donc pour redynamiser ce système, éveiller les conscients parents-enfants-encadreurs-Etat, DESTIN EN MAIN a mis en place cette compétition inter scolaire télévisée dénommée TOP SCHOOL et impliquant tous les acteurs concernés par l’encadrement des jeunes.
Peut-on savoir le bilan des éditions TOP SCHOOL ?
TOP SCHOOL est à sa première édition, lancé au mois de Mars 2016, les 8ème de finale, Quart de finale et demi finale ont été joué et il reste la finale qui est prévue pour Octobre 2016. Le bilan, il est très satisfaisant car une émulation a été créée entre les élèves et même entre les écoles, chacun veut tout mettre en œuvre pour que son école ou son candidat soit le meilleur et çà c’est une bonne chose. En plus, le ministère de l’Enseignement pré universitaire s’engage à inscrire ce projet dans son programme de 2017 afin qu’il soit élargi aux établissements de l’intérieur du pays, ce qui permettra de toucher un maximum de public. Ailleurs nous avons entamer un processus de plaidoyer auprès de ce département ministériel afin qu’il voye dans quel mesure trouver un moyen de convaincre l’Etat à rehausser le budget national annuel alloué à l’éducation.
Quel(s) moyen(s) de communication utilisez-vous pour promouvoir vos services ?
Pour la promotion de nos services, vu la limitation de nos moyens nous utilisons beaucoup les réseaux sociaux notamment Facebook et Twitter mais aussi notre site internet www.destinenmain.com
Les Prix Jeunesse de la Francophonie 35<35, premiers Prix Jeunesse de l’espace francophone en matière d’innovation, entendent récompenser chaque année des jeunes francophones âgés de 18 à 35 ans qui ont fait des réalisations exceptionnelles au cours de l’année dans un espace regroupant 900 millions d’habitants sur les cinq continents. Vous avez été sélectionné parmi un des milliers de jeunes, les 35 jeunes innovateurs qui font bouger l’espace francophone en 2016 parler nous de ce qui à motiver le comité de vous sélectionner ?
Nous sommes convaincus que ce qui a motivé le comité du jury à nous sélectionner est la pertinence et l’esprit innovateur et conséquent de nos œuvres notamment le programme TOP SCHOOL.
Sur quels critères, le comité se base pour la sélection ?
je ne maitrise pas trop les critères de sélection du jury mais je sais que l’innovation, la pertinence, la durabilité et l’efficience des projets présentés sont de mises.
Avez-vous eu du soutien du gouvernement guinéen ou d’autres structures ?
Pour avoir été sélectionné nous n’avons bénéficié d’aucun soutien car tout se fait en ligne, même les interviews passées avec les jurys se sont faites à travers Skype et il n’y a pas de vote public. C’est un ensemble de grandes personnalités du monde Francophone qui constitue le jury et analysent les candidatures séparément une par une pour faire le choix des meilleurs.
Et maintenant que nous sommes nominés, beaucoup de personnalités et de média public ou privé le savent mais nous n’avons presque pas de soutien malgré le fait que cette nomination constitue une fierté pour la Guinée à travers cette jeunesse active que nous sommes.
Quelles sont les prochaines étapes de votre développement ?
La prochaine étape c’est la remise des prix qui est prévue à Abidjan les 29 et 30 octobre 2016 à l’occasion d’une grande cérémonie festive en présence d’éminentes personnalités du monde Francophone. Ensuite ce sera la vulgarisation et la capitalisation de ces prix en vue d’inciter d’autres jeunes et femmes à aussi s’activer pour mériter la même chose à partir des prochaines années.
Quels conseils donneriez-vous à de futurs entrepreneurs et jeunes leaders ?
Mon conseil pour de futurs entrepreneurs et jeunes leaders, c’est la confiance en soi, le courage et la volonté de réussir ce que l’on veut être. Chacun est artisan de son Destin et donc tous nous devons prendre notre DESTIN EN MAIN.
Votre mot de la faim ?
Mon mot de la fin c’est d’inviter la jeunesse Africaine à être solidaire et savoir que le socle de développement de ce continent c’est nous jeunes. Je termine par vous dire grand merci pour cette interview.
Vive la jeunesse pour que vive l’Afrique
