Politique

K-Motors, la startup qui veut « verdir » le sport mécanique

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Comme beaucoup de jeunes pilotes engagés dans les différentes compétitions auto ou moto, Nelson Lukes est tombé dedans quand il était petit. Un papa anglo-australien coureur auto et actif dans le monde du sport, forcément ça vous forge des envies. Qu’il satisfait en prenant le volant d’un kart. Ce sera ensuite l’entrée dans le sport auto où il côtoie des noms bien connus de la F1 aujourd’hui comme Valtieri Bottas, Daniel Ricciardo ou Jean-Eric Vergne. Puis ce sera l’engagement en rallye.  Mais il y aussi le passage par la case Polytech’Marseille où il décroche un diplôme d’ingénieur en mécanique énergétique. Ce qui, on le verra, prendra par la suite toute son importance.

Entré chez CNIM, il en part en 2015, chatouillé par le désir de retrouver les circuits ce qu’il fait, remportant le titre Formule 3 Classic. « J’avais la bougeotte« , explique-t-il et une frustration liée à une certaine inertie de l’industrie. Ce qui lui donne aussi envie de se lancer dans une activité de motoriste. Ainsi naît K-Works, qui démarre avec 3 pilotes. Ils sont 21 aujourd’hui et la petite entreprise réalise un chiffre d’affaires de 1 M€.

Sur les chapeaux de roues

Une réussite qui surprend presque encore Nelson Lukes. « C’est ma première expérience entreprenariale« , dit-il, conscient néanmoins que pour maîtriser la croissance de sa petite entreprise, il fallait s’entourer de compétences idoines.

Une croissance qui devrait propulser dès la saison prochaine l’écurie dans le monde des pro de Championnat de France GT et aller chatouiller le Championnat d’Europe GT4.

Bien que venu du monde industriel, l’ingénieur en mécanique énergétique n’échappe pas aux interrogations de sa génération face aux défis environnementaux et climatiques. Et c’est peut-être justement parce qu’il a les mains dans le cambouis et les pieds sur terre que Nelson Lukes aborde le sujet par le bon bout de la lorgnette.

« Le monde de l’automobile a beaucoup évolué. Et même si je pratique le job de mes rêves, mettre de l’essence dans une voiture de course, cramer du pneu, c’est complètement déraisonnable. Le sport automobile aujourd’hui est encore ancré dans le XXème siècle« . Une réflexion qui donne envie au pilote d’investiguer le sujet. « Le business modèle que je développe doit permettre aux constructeurs de sortir du business modèle traditionnel. Dans 4 à 5 ans, la vague électrique aura tout emporté, le véhicule thermique va devenir obsolète« .

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L’idée de Nelson Lukes est de permettre la conversion d’un véhicule thermique en véhicule électrique et que surtout, le second dispose de la même autonomie que le premier. C’est avec un laboratoire français que le jeune chef d’entreprise collabore, un projet qui ne pouvait pas ne pas s’entourer d’une structure juridique pour l’appuyer. D’où la naissance de K-Motors.

Electrifier le véhicule thermique

La technologie que développe la jeune pousse met en jeu deux batteries, l’une récupérant l’énergie du freinage pour la réinjecter à l’accélération, l’autre jouant son rôle habituel. Une technologie de stockage tampon qui devrait être brevetée. Cette technologie a aussi l’avantage de permettre une baisse de 30 % de la taille de la batterie. « Ce qui est parfait pour le sport automobile, soucieux des problématiques de poids« , souligne Nelson Lukes.

Actuellement en phase de R&D, le projet doit donner naissance à un prototype en 2020. « L’idée c’est d’avoir un schéma de téléphone sur roues« . Autrement dit une batterie et du software, faisant disparaître joints de culasse, bougies… avec comme conséquence de faire baisser les coûts d’exploitation de 30 à 40 %. Et donc de rendre le sport automobile accessible et propre. « Les écosystèmes autour des circuits sont pris en otage« , explique Nelson Lukes, sous-entendant que pour cause de pollution, c’est un arrêté préfectoral qui rend la possibilité de mener une course, possible. Avec la technologie développée, les alentours des circuits pourront retrouver une activité, aujourd’hui bridée. Et attirer des sponsors qui ont peu à peu pour certains, boudé le sport auto pour la mauvaise image qu’il donne. « Il faut lui redonner une image sexy, une image qui soit en phase avec les enjeux environnementaux« . Et, surtout le rendre ce sport, très élitiste, accessible.

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L’idée semble avoir convaincu les pros du secteur puisqu’elle est saluée par le Trophée de l’innovation FFSA dont le jury comprend des représentants de Renault F1 Team, de la FFSA ou encore du Grand Prix de France. Un signe d’encouragement évident. Reste à démontrer que le modèle économique fonctionne. « Ma plus-value, est que je connais très bien le marché« , souligne Nelson Lukes.

Disrupter, prouver, créer… un Championnat

Conscient de « casser le confort dans lequel je suis installé« , le jeune startupeur entame un virage essentiel à bien négocier. Le prototype – partir d’un véhicule thermique et y adapter la technologie électrique – sera lancé en janvier, s’ensuivra une période d’essais de 18 mois. Et si le chemin n’est pas semé d’embûches, l’ambition du jeune entrepreneur est de créer un championnat de France de véhicules électriques en 2021/2022. Des projets qui nécessitent évidemment du carburant… financier. D’où la levée de fonds actuellement en cours pour un montant de 250 000 euros. Le plan de commercialisation prévoit 16 véhicules pour courir le championnat en premier année, 20 voitures la seconde année.

Une dizaine de véhicules supplémentaires seront dédiées aux écoles de pilotage.

Le premier exercice devrait atteindre 1,5 M€, puis le chiffre d’affaires générer 7 M€ à horizon 6 ans. « Il existe un vrai travail pédagogique à faire » avoue Nelson Lukes qui envisage de déplacer sa startup à Signes, tout près du circuit du Castellet. Soit être l’un des architectes de la Silicon Valley du véhicule du futur.

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