Convoquée le 16 décembre 2013, la session extraordinaire sur l’examen de la loi des finances initiales 2014 par le CNT (conseil national de transition), a pris fin ce mardi 31 décembre. A la majorité des voix, le budget 2014 a été adopté, après lecture et débats du rapport final, a constaté Aminata.com.
La loi des finances initiales 2014 est marquée par la réduction du train de vie de l’Etat et l’accroissement des investissements. Dans le rapport général, les secteurs du développement durable (agriculture, l’environnement), les services sociaux de base (eau, électricité), les infrastructures et les travaux publics enfin les services sociaux (santé et éducation).
De façon générale, les budgets sectoriels connaissent tous une baisse par rapport aux programmes présentés par les départements.
En 2013, les caractéristiques du budget sont entre autres un niveau de dépenses courantes de 15,9% et en capital de 14,8% de PIB ; un taux de croissance de 5% ; un taux d’inflation de 10,3% (en glissement annuel) ; un taux de change moyen de 7. 250,6 GNF pour 1$ et 10.202,6 GNF pour 1 Euro avec un taux de pression fiscale de 20% du PIB.
La nouvelle loi des finances initiales s’articule comme en recettes et en dépenses selon qu’il suit :
-Recettes arrêtées à la somme de 12 mille 128,43 milliards de GNF soit un accroissement de 2 mille177,94 milliards par rapport à 2013.
– Dépenses fixées au montant de 13.263,44 milliards de GNF soit une augmentation de 25,37 % du PIB.
Le déficit budgétaire établi à 1.071,61 milliards de nos francs et sera financé par les emprunts extérieurs et les autres financements identifiés.
Comme politique, l’engament du gouvernement à observer le principe de la base caisse avec 0% de financement par la Banque centrale reste maintenue et vient s’ajouter à d’autres mesures visant à l’amélioration de la gouvernance politique et économique du pays. Pour favoriser l’épanouissement du secteur privé, la promesse d’adopter le code des investissements est prise parmi les mesures de politique budgétaire.
Le CNT prie le gouvernement de clarifier rôle de l’ACGP et la Préfectures Maritime. Le premier pour son implication dans la passation des marché et le second ses responsabilités avec le département de la Pêche dans la mobilisation des recettes. De même, les Conseillers recommandent au gouvernement la déconcentration du budget de l’Etat. Un plaidoyer visant la mise en place de dispositions pratiques empêchant la l’inflation en prélude à la mesure d’un mécanisme de flexibilité des produits pétroliers.
De manière spécifique, le CNT recommande le renforcement des services sociaux de base, notamment la santé publique avec 2,74 de budget contre 15% recommandés par l’OMS ainsi que d’autres infrastructures. Ses recommandations prennent fin par une demande de clarification de différentiel de recettes entre le trésor et le ministère de la Pêche.
Le gouvernement représenté par plusieurs de ses membres, ne sera pas conduit par le Premier ministre, Elhadj Mohamed Saïd Fofana. Comme à l’ouverture, c’est le ministre délégué du budget, Mohamed Diarré qui a livré le message de l’exécutif. Tout en saluant le CNT, Diarré, « s’est engagé à tenir compte des observations et recommandations formulées par l’institution.
Il invitera d’ailleurs aux membres du gouvernement d’accorder un applaudissement nourri « aux Conseillers de la Transition » et à titre exceptionnel, dit-il. Pour l’argentier du pays, « l’ennemi de la Guinée n’est ni les partis politiques les uns contre les autres ou les ethnies les unes contre les autres, mais la pauvreté qu’il faille combattre dans l’unité ».
Pour sa part, la Présidente du CNT, Hadja Rabiatou Séra Diallo, expliquera « nous sommes fiers d’être là au service de notre nation », a-t-elle lancé. Avant de prononcer le mot de la fin, Rabiatou Séra Diallo a souligné la nécessité de doter un nouveau siège « digne de ce nom » à la prochaine Assemblée Nationale.
Elle dénoncera la recrudescence du grand banditisme ainsi que la situation « inacceptable » de l’usine Friguia. Parlant de la politique du changement, elle dira « le changement, c’est le changement des méthodes de gestion et de comportement citoyen ».
Profitant de l’occasion, la syndicaliste s’est élevée « contre l’intoxication » et ajoute que la « Constitution, on ne la change pas », comme répondre à certains propos tenus sur les antennes d’une radio de la place.
B.Abdallah/Aminata.com
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