Le 13 décembre dernier, le directeur général du patrimoine bâti public a été condamné à 18 mois de prison ferme avec mandat de dépôt et au paiement de 300 mille GNF et de 50 millions GNF, respectivement pour dommages et préjudices en faveur de dame Aïssata Conté.
Maître Gouraïssy Sow, agent judiciaire de l’Etat, devant la presse, a expliqué a rejeté cette condamnation estimant « une violation de la loi » avant de dénoncer la confusion entretenue par le tribunal de Mafanco entre « l’action civile et celle pénale ». pour étayer ses arguments, l’avocat de l’Etat soutient n’avoir jamais été cité à comparaître pour le second cas qui a abouti à la condamnation de cet agent de l’Etat.
Pour ceux qui se demandent de l’application ou non du jugement, Maître Sow qui a relevé de nombreuses violations et des entorses à la loi guinéenne, a souligné que l’Etat « va s’opposer à cette décision ». Et depuis le 16 décembre, le « condamné » en a déjà signifié au tribunal et le procès va reprendre, conclut-il.
De la genèse du problème, il ressort que c’est en 1989 qu’un certain Souleymane Conté, alors directeur général de bâtiport (une entreprise d’Etat) a été arrêté, jugé et condamné à 4 ans de prison ferme pour détournements de deniers publics et ses biens saisis. Parmi ses biens saisis figuraient des bâtiments qui ont été versés dans le portefeuille de l’Etat.
D’année en année, le « prédateur » s’affaire alors à récupérer à sa manière, en passant cette fois par la justice, ses biens saisis.
Pour se faire, l’intéressé argue que les bâtiments en question appartiennent non pas à lui mais à sa sœur, Aïssatou Conté. Cette dernière porte plainte contre Cheick Dem alors DG du patrimoine bâti public puis contre Moustapha Naïté, actuel DG du même service.
Et la question récurrente que Guinéens et partenaires continuent de se poser, persistent toujours sur l’état de la justice guinéenne et surtout de ses agents.
B.Abdallah/Aminata.com
— conakrylemag