Dans un communiqué lu ce matin du 18 septembre 2015 à la télévision nationale, le Conseil national de la démocratie (CND) dit accepter de libérer le président de la transition Michel Kafando ainsi que les ministres retenus en otages depuis le 16 septembre 2015.
Les putchistes disent accepter le principe du dialogue. Aucune mention n’a été faite du Premier ministre Isaac Zida.
BURKINA FASO : L’ONU MENACE DE SANCTIONS
Les quinze pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont agité ce jeudi 17 Septembre la menace de sanctions contre les putschistes burkinabè conduits par le Général Gilbert Diendéré.
Le Conseil a tenu des consultations à huis clos et selon des diplomates, la France, soutenue notamment par le Tchad, a plaidé en faveur de sanctions si le pouvoir légal n’était pas rétabli.
Dans une déclaration unanime, les membres du conseil ont réitéré leur demande d’une libération immédiate du président Michel Kafando et de son Premier ministre, détenus par les auteurs du putsch militaire.
Ils ont exigé que les putschistes « restaurent l’ordre constitutionnel et rendent le pouvoir aux autorités civiles de transition sans délai » et qu’ils respectent le calendrier de la transition, « notamment la tenue d’élections libres, équitables et crédibles », prévues pour le 11 octobre.
« Les auteurs de cette prise inconstitutionnelle du pouvoir par la force doivent rendre des comptes », affirment les 15 pays qui se disent « prêts à envisager des mesures supplémentaires si nécessaire », une allusion implicite à des sanctions.
Le Conseil a par ailleurs « exhorté aussi tous les protagonistes au Burkina à s’abstenir de toute violence », réaffirmant son « ferme soutien » aux efforts de médiation du représentant de l’ONU en Afrique de l’Ouest Mohamed Ibn Chambas qui a rencontré jeudi le chef des putschistes, le Général Gilbert Diendjéré.
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU
Source: BBC et Burkina24
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