L’ECOWAS et la Démocratie en Afrique de l’Ouest : Un Appel à l’Action Citoyenne

L’ECOWAS et la Démocratie en Afrique de l’Ouest : Un Appel à l’Action Citoyenne

L’ECOWAS (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), une institution régionale autrefois perçue comme un pilier de la démocratie et de la stabilité en Afrique de l’Ouest, semble aujourd’hui délaisser ses principes fondamentaux. L’attitude récente de l’organisation envers Mohamed Bazoum, président du Niger, soulève des questions cruciales sur son engagement envers les valeurs démocratiques dans la région. Cette situation interpelle non seulement les dirigeants politiques, mais aussi la société civile de la sous-région.

La déception vis-à-vis de l’ECOWAS est palpable. Jadis considérée comme un rempart contre les abus de pouvoir et un promoteur de la démocratie, l’organisation semble aujourd’hui en retrait, voire indifférente face aux défis démocratiques majeurs. Cette posture laisse un vide préoccupant, mettant en péril les acquis démocratiques de ces dernières décennies.

Face à cette réalité, un appel à l’action se fait entendre. La société civile, pilier de la démocratie et gardienne des libertés, est invitée à prendre le relais. Mais comment les citoyens peuvent-ils s’organiser pour défendre et promouvoir les valeurs démocratiques dans leurs pays respectifs ? La réponse réside peut-être dans une union plus forte et plus déterminée.

L’unité est la clé. Les citoyens des pays de l’Afrique de l’Ouest doivent transcender les frontières géographiques et culturelles pour former un front uni. Cette solidarité transnationale est essentielle pour contrer les menaces pesant sur les libertés individuelles et collectives. La société civile doit se mobiliser pour créer un mouvement régional puissant, capable de faire pression sur les gouvernements et les institutions pour qu’ils respectent les principes démocratiques.

Mais cette mobilisation soulève des questions : Comment s’assurer que la voix de la société civile soit entendue et prise en compte ? Comment garantir que cette union ne soit pas éphémère, mais un mouvement durable et efficace ? La réponse réside dans la capacité des citoyens à s’organiser, à communiquer et à agir de manière coordonnée.

Les réseaux sociaux et les plateformes numériques offrent des opportunités sans précédent pour la mobilisation et la sensibilisation. Ils permettent de partager des informations, de coordonner des actions et de rallier un large public à la cause démocratique. Cependant, l’utilisation de ces outils doit être stratégique et réfléchie pour éviter la désinformation et promouvoir un discours constructif.

En outre, la collaboration avec les médias locaux et internationaux est cruciale. Les journalistes et les médias jouent un rôle essentiel dans la diffusion d’informations fiables et dans la mise en lumière des enjeux démocratiques. Ils peuvent également servir de pont entre la société civile et les décideurs politiques.

La route vers une démocratie plus forte et plus résiliente en Afrique de l’Ouest est semée d’embûches, mais elle n’est pas impraticable. L’engagement citoyen, la solidarité régionale et l’utilisation judicieuse des outils numériques et médiatiques sont des leviers puissants pour le changement. Il est temps pour les citoyens de prendre leur destin en main et de se battre pour les valeurs démocratiques.

En conclusion, l’ECOWAS, en se détournant de son rôle de défenseur des valeurs démocratiques, laisse un vide que la société civile doit combler. C’est un appel à l’action pour tous les citoyens de la sous-région : unir leurs forces, élever leur voix et agir pour préserver et renforcer la démocratie. Personne d’autre ne viendra changer nos pays ; c’est à nous de prendre nos responsabilités. La démocratie en Afrique de l’Ouest est à un tournant crucial, et c’est ensemble que nous pourrons faire face aux défis et construire un avenir meilleur.

Par Binta Barry pour conakrylemag.com