Les commerçants dont les magasins et boutiques ont été attaqués dans la nuit du lundi 11 à mardi 12 novembre 2013 au grand marché madina, sont revenus sur cette attaque en des propos très triste.
Lisez donc leurs propos recueillis ce mercredi matin après la libération des personnes proches des victimes interpellées le mardi après l’attaque dont 5 avaient été conduites à l’escadron de Matam et 4 autres à la gendarmerie du marché madina.
Daouda Diallo est propriétaire du gros magasin de pièces de moto détachées N°227 il raconte « c’est le lundi à 3H du matin que j’ai été appelé par un de mes cohabitant pour me dire que mon magasin a été attaquée par des bandits armés. Selon lui, c’est le gardien de notre locateur qui a informé son patron et immédiatement celui-ci, lui a passé l’information. A mon tour aussi, j’ai passé l’information aux autres pour plus d’informations. A la même heure, j’ai retenté le numéro du gardien en question, mais malheureusement je n’ai pas eu de suite favorable.
Notre interlocuteur, nous a fait comprendre que lorsque son gardien a entendu un bruit vers 2H du matin, il a effectué deux tirs de sommation croyant que les bandits allaient prendre la fuite. Après ces tirs, un des bandits est monté sur un camion et lui à menacé en disant, « Si tu reprends tes tirs, c’est à toi qu’on ira chercher ». Lui aussi, il a cherché à se défendre, à sauver sa tête. C’est en ce momentqu’ ils ont saccagé les deux portes où, ils ont pris assez de temps au niveau de l’antivol, à déclaré un apprenti chauffeur se trouvant dans un gros camion. Et qu’après leur départ, le gardien est descendu, il a trouvé qu’ils n’ont pu casser qu’un seul cadenas les autres, ils ont coupé la porte. C’est ce qui les permis d’accéder.
D’abord à leur arrivée, ils ont commencé leur opération par saccager les charrettes qui étaient devant la porte, ce qui a laissé croire au gardien, qu’il s’agit peut être de quelqu’un qui est venu pour voler de charrettes. Mais lorsqu’ils ont fini de dégager les charrettes et se sont attaqués à la porte du magasin, c’est en ce moment qu’il a fait les tirs de sommation croyant que les bandits pourraient avoir peur et quitter les lieux.
A mon arriver poursuit Daouda Diallo, j’ai constaté qu’ils avaient cassé les 4 tiroirs qui étaient là sous la table ainsi que le coffre fort qui contenaient tous de l’argent dont le montant s’élève à 200 millions de nos francs e plus 10 000 dollars.
Nous avons des gardiens qui passent toute la nuit à faire des vas et vient et ont les paye. Mais, ils n’ont jamais défendu un lieu d’attaque ici à Madina, note t-il.
Je déplore du fait que l’attaque a duré plus de 2 heures et il n’ya pas eu d’intervention de la part des forces de l’ordre auxquelles pourtant nous comptons pour notre sécurité ainsi que de nos biens. Je suis vraiment dessus de la gendarmerie nationale avec laquelle nous coopérons. Nous n’avons pas vu d’avantage de cette coopération. C’est pourquoi, à partir de l’instant nous allons mettre en place très prochainement une association pour trouver une solution à la sécurité de nos magasins et boutiques dans la mesure où, l’Etat est devenu trop faible dans ce sens. En tout cas, nous allons prendre des dispositions draconiennes pour cette sécurité, a promi un autre.
Ce qui est aussi déplorable, c’est le fait que nous payons de façon régulière nos impôts et taxes sans discutions à l’Etat. Une hypothèse qui reste toute fois à vériofier quand on sait quand Guinée, la presque totalité des imposables sont de mauvais payeurs. La preuve la plus palpable est la taxe unique sur le bâtiment. Fonctionnaire et commerçants rivalisent à ce niveau.
En ce qui concerne les représentants du GOHA (groupe organisé des hommes d’affaires ndlr), ils viennent à tout moment pour nous rencontrer, échanger de contacts avec nous, mais on n’a pas vu de suite favorable là aussi. Car, il y’a plusieurs attaques qui se sont passées ici à madina et même dans d’autres marchés non seulement à la capitale mais aussi à l’intérieur du pays où, les commerçants non jusqu’à présent pas été dédommagés. Nous n’avons rien de concret pour un engagement de la part du GOHA à pouvoir sauver les autres à ne pas subir le même sort que nous.
C’est ce qui m’amène avant notre rencontre bientôt, à demander au gouvernement d’assurer la sécurité des personnes et leurs biens et en particulier l’ensemble des commerçants qui payent leurs impôts et taxes et n’ont rien à se reprocher, a conclu M. Diallo dans un ton triste.
Pour sa part, Malick Sow propriétaire de magasin de Biscuits de toute sorte N°51 revient sur les faits pour dire « j’ai été appelé vers les 4 H du matin, j’étais à mon domicile à Hafia, m’annonçant une mauvaise nouvelle qui est cette attaque dont nous avons été victimes de la part des hommes armés qui sont venus casser ma boutique et celles des mes voisins.
Dès mon arrivée, j’ai trouvé les militaires sur place, ils m’ont demandé à ce que je vérifie si les bandits n’ont pas emporté de l’argent. J’ai regardé, j’ai trouvé qu’ils ont pris une somme de 52 millions et demi GNF mais pour la marchandise je n’ai pas encore une idée pour le moment.
Nous envisageons une mesure de sécurité pour tout le marché de madina très prochainement, nous avons d’abord une réunion le samedi prochain avec le GOHA (groupe organisé des hommes d’affaires ndlr), à l’issu de laquelle des dispositions sérieuses seront prises à mon avis.
Je demande à l’Etat de sécuriser les personnes et de leurs biens qui est de son rôle et en particulier les commerçants et leurs boutiques et magasins car, c’est le commerce qui est le poumon de l’économie en Guinée, a-t-il souhaité.
Nous nous sommes dirigés vers le troisième commerçant victime qui selon des témoins proches de la famille, déclarent que Ibrahima N’Diaye Diallo est en choc depuis qu’il a subi cette attaque donc, il n’a pas pu effectuer un déplacement.
De là nous nous sommes à l’administration du marché M’Balia pour plus d’informations en ce qui concerne la sécurisation dudit marché qui est tout le temps victime des braquages à mains armées.
A ce niveau, l’administrateur Alseny Diawara apparemment très remonté dit : « je ne suis pas près à accorder une interview à n’importe quel journaliste sans ordre de Mission », fin de citation. Nous nous sommes rendus compte qu’avec sa façon d’accueillir et ses blessures de la langue de Molière qu’il n’est même pas apte à assumer ce poste de responsabilité. Même si les gens chantent en longueur de jour cette citation « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ».
De son côté, le secrétaire général du conseil displine du même bureau, a dit qu’à leur niveau il n’enregistre pas d’attaques. Car selon lui, cette partie n’a que de marchands, donc qui ne possèdent pas de gros montants.
Affaire à suivre.
Oumar M’Böh pour Aminata.com
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