Le procureur général près la Cour d’appel de Conakry, Moundjour Cherif déplore dans un communiqué daté du 27 novembre des «propos malveillants, diffamatoires et tendancieux» tenus à l’égard du président Alpha Condé dans des émissions radiophoniques.
En réaction, Moundjour Chérif dit avoir ordonné les procureurs de la République d’engager désormais des poursuites pénales contre quiconque aura «offensé» le chef de l’Etat. Ainsi menace-t-il de sévir.
Motivant sa menace, Mandjour Cherif a cité des articles de la Constitution qui font du président de la République une institution.
« La personne qui l’incarne est en conséquence protégée des offenses de toutes sortes », a rappelé le procureur général. Le magistrat s’est aussi appuyé sur des dispositions du Code pénal pour dire que « quiconque, soit par les discours, soit par les écrits, soit encore par les placards ou affiches aura offensé la personne du chef de l’Etat, sera puni d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 200 mille à 2 millions de francs guinéens ou de l’une de ces deux sanctions.»
Les détracteurs d’Alpha Condé sont donc appelés à ménager leurs critiques. L’avertissement s’adresse aussi aux médias dans lesquels ils s’expriment.
« Lorsque l’infraction a été commises par tout moyen de diffusion publique, les dispositions de l’article 105 de la loi organique portant sur la liberté de la presse sont applicables », a indiqué Moundjour Cherif.
Là, une sanction pécuniaire d’un à cinq millions de francs guinéens est prévue précise le communiqué.
Avec guineenews.org
— conakrylemag