Politique

L’essoufflement de l’économie mondiale met les PME sous pression

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Brexit, guerre commerciale et technologique entre la Chine et les Etats-Unis, montée des populismes, risques de bulles, entreprises zombies….les risques qui pèsent sur l’économie mondiale prolifèrent. Dans une récente étude menée par Euler Hermes et Bibby Financial, 56% des dirigeants de PME implantées dans 13 pays d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Asie déclarent être préoccupés par la conjoncture mondiale, soit 9 points de moins qu’en 2017. « Cependant, seulement 20% des PME pensent que l’économie mondiale ira mieux, avec une chute de 30% par rapport à 2017 », expliquent les auteurs de l’enquête.

« Les risques de récession existent, et en 2020, l’économie mondiale enregistrera son rythme de croissance le plus faible depuis 2009 (+2,4%). Dans un contexte d’accentuation du risque d’impayé, faire respecter les délais de paiement sera un défi majeur pour les PME. Nous estimons que les défaillances d’entreprises à l’échelle mondiale croîtront de +8% en 2020, soit une 4ème année consécutive de hausse », explique Ludovic Subran, chef économiste d’Euler Hermes.

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La situation politique américaine en tête des inquiétudes

L’arrivée de Donald Trump à la tête des Etats-Unis en 2016 a bouleversé les perspectives de beaucoup de chefs d’entreprise et d’investisseurs. L’instabilité politique de la présidence américaine et les relations diplomatiques chaotiques menées à coup de messages intempestifs sur Twitter ont suscité des inquiétudes chez les PME. Ainsi, la situation politique américaine est la première menace qui pèse sur la croissance économique planétaire pour 42% des répondants. Viennent ensuite le Brexit (35%) , l’augmentation des coûts des matières premières (23%), le protectionnisme et le déclin du commerce mondial (20%), et enfin la baisse des taux d’intérêt (16%).

« La confiance des PME a baissé dans cet environnement de pessimisme. Elles ont moins de matelas de sécurité que les grandes entreprises. Les difficulté de trésorerie se font de plus en plus sentir en 2019. Même si les taux d’intérêt bas sont favorables aux investissements des PME, la faiblesse des marges augmente leur dépendance à la dette » indique à La Tribune Ana Boata, économiste en charge de l’Europe chez Euler Hermes. « La baisse du commerce mondial de biens en volume, suite à une demande affaiblieentraîne des pressions à la baisse sur les prix. »

Des PME moins sensibles au changement climatique

En revanche, les chefs d’entreprise semblent peu préoccupés par l’impact potentiel du changement climatique sur leur chiffre d’affaires. Seuls 4% des répondants déclarent être inquiets sur ces sujets malgré les alertes des scientifiques et la montée en puissance des opinions publiques sur ces questions. Parmi les sujets les moins préoccupants pour les PME arrivent également les menaces liées au terrorisme et aux conflits (3%) et les problématiques politiques au sens large (3%). Enfin, 10% ont répondu qu’ils ne savaient pas.

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Les résultats peuvent évidemment varier en fonction des pays, « avec l’Irlande et le Royaume-Uni qui mentionnent de manière prévisible le Brexit, tandis que les PME plus dépendantes du commerce international, et par conséquent plus exposées, vont mentionner plus facilement les défis politiques comme une menace potentielle sur la croissance ».

Les PME inquiètes d’un risque de hausse des coûts

La multiplication des tensions protectionnistes sur la scène du commerce mondial ont alimenté les craintes des chefs d’entreprises les plus exposées aux soubresauts économiques. L’entrée en vigueur des sanctions américaines, dans le cadre du conflit entre Airbus et Boeing, pourraient plomber l’activité d’un certain nombre de secteurs en Europe comme l’agroalimentaire, les vins et spiritueux ou l’industrie aéronautique.

Parmi les principaux défis évoqués dans les réponses, 42% des personnes interrogées redoutent une hausse des coûts de production. Viennent ensuite les craintes relatives à la régulation publique ou la législation (36%) ou la trésorerie (32%). Le manque de personnel qualifié est également une préoccupation majeure pour 29% des dirigeants de PME à l’échelle mondiale. « Il y a des risques de volatilité sur les prix. L’attaque des infrastructures pétrolières en Arabie Saoudite et la situation en Iran ont récemment montré que le prix du pétrole pouvait remonter très rapidement », ajoute Ana Boata.

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8 PME sur 10 prévoient d’investir

En dépit de toutes ces craintes, 85% des PME interrogées prévoient d’investir dans leur activité en 2019. Les pays les plus enclins à investir sont les Etats-Unis (92%) et la République Tchèque. En France, 81% des dirigeants ont l’intention d’investir au cours de cette année. En bas de tableau figure le Royaume-Uni avec 73% de réponses favorables.

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Les multiples reports du Brexit et l’impasse de la situation politique outre-Manche ont plongé de nombreux investisseurs et chefs d’entreprise dans l’incertitude la plus totale. Beaucoup d’investissements ont été gelés depuis le résultat du référendum en 2016 et la perspective d’un Brexit avec accord le 31 octobre s’éloigne de plus en plus. « Le Brexit est avant tout un problème européen. Cette décision a beaucoup pesé sur les PME au Royaume-Uni notamment au niveau des décisions d’investissement. Elle ne sont pas prêtes pour un divorce dur », souligne Ana Boata.

Les PME françaises confiantes dans l’économie française

Les résultats du baromètre indiquent que les dirigeants de petites et moyennes entreprises françaises sont plus confiants qu’auparavant dans l’économie tricolore. 40% des dirigeants interrogés en 2019 pensent que les performances économique de la France sont « bonnes » contre seulement 17% en 2017. En revanche, plus de la moitié des PME françaises (54%) sont préoccupées par l’économie mondiale.

« En France, les problème de trésorerie se transforment en problème de non-paiement. Si les PME françaises sont moins exposées que les PME allemandes au commerce mondial, les marges des entreprises françaises sont inférieures à la moyenne européenne », a précisé Ana Boata. « Les PME françaises se confrontent à des coûts salariaux plus élevés depuis l’année dernière mais elles n’ont pas envie de répercuter ces hausses sur les prix face à la faiblesse de la demande. Elles doivent donc rogner sur leurs marges ».



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