Libération des partisans de l’ancien chef de la junte militaire Dadis

GUINEE POLITIQUE : Libération des partisans de l’ancien chef de la junte militaire Dadis Camara, près d’une semaine de détention à la Maison centrale à Conakry, 13 « partisans » de Dadis Camara dont 5 femmes ont été relaxés lundi 07 septembre 2015 tard dans la soirée au Tribunal de Première Instance de Dixin pour délit non constitué, a-t-on constaté.

 

Les 13 personnes étaient accusées, pour « attroupement illégal sur la voie publique ayant provoqué des troubles à l’ordre public ».

Selon le procureur Mohamed Samoura, les prévenus ont été arrêtés pour s’être attroupés le 31 août dernier au carrefour d’Enco 5 d’où une marche était « projetée » jusqu’à l’ambassade des Etats-Unis pour réclamer le retour de Moussa Dadis Camara au pays.

 

A la barre, les prévenus ont tour à tour rejeté les charges retenues contre eux. Tous ont expliqué avoir été interpellés individuellement au carrefour Enco 5 ou non loin de là.

Deux d’entre eux : Martin Maomou et Pascal Bamba disent avoir été arrêtés au carrefour Bambéto où aucune manifestation n’était pourtant prévue. Tous reconnaissent que ce jour, la circulation était normale sur l’axe Enco 5- Bambéto.

 

 « J’attendais un ami qui m’a appelé pour un travail quand tout d’un coup, les policiers sont venus entourés tous ceux qui étaient là en disant voici certains d’entre eux. Ils ont mis tout le monde au respect. Ils ont ensuite demandé nos noms. Dès que j’ai dit mon nom, ils m’ont intimé l’ordre de m’embarquer dans leur camion. J’ai voulu savoir la raison. Ils m’ont donné deux coups de matraques et je suis resté tranquille. Les autres ont été relaxés sur place », a expliqué Pascal Bamba.

 

Pour sa part, Martin Maomou dit avoir été interpelé alors qu’il se rendait à Cofina Banque au centre émetteur pour prendre des relevés bancaires.

« Je me suis embarqué à bord d’un taxi à la cimenterie en compagnie de mon épouse qui est en état de famille

. Arrivés à Bambéto, nous sommes descendus pour prendre un taxi de Kipé. J’ai vu le véhicule de la police s’arrêter et les gens ont commencé à courir. J’étais en costume. J’étais tellement sûr de mon costume que j’ai été surpris que les policiers se dirigent vers moi pour me demander d’embarquer.

Mon épouse à vite récupéré mon sac. Et puisqu’il s’agit de la police, je suis monté. Mais à mon grand étonnement, en cours de route, tous les autres ont été libérés et je suis resté seul. J’ai alors décidé de descendre comme les autres. C’est en ce moment qu’ils ont tiré sur mon pied du gaz lacrymogène. Mon pied est toujours enflé et je n’ai reçu traitement depuis ».

 

Sans pour autant apporter les preuves durant les débats, le représentant du ministère public a requis trois mois d’emprisonnement contre les 13 prévenus. Cela, dit-il, pour mettre fin à l’anarchie dans le pays.

 

Les avocats de la défense, quant à eux, ont démontré tour à tour qu’il n’y a jamais eu d’attroupement à cause du fait que les prévenus ont été arrêtés individuellement. Ils ont dénoncé les arrestations arbitraires et sélectives basées sur l’origine régionale des noms. Le poursuivant étant incapable d’apporter la moindre preuve des charges retenues contre leurs clients, la défense a demandé leur relaxe pure et simple pour délit non constitué.

 

Comme il fallait s’y attendre, le juge Noel Kolomou a annoncé la relaxe des 13 prévenus pour délit non constitué et renvoyé le procureur à mieux se pourvoir.

 

Voici la liste des prévenus :

 

  1. Henry Loua
  2. Pola Lamah
  3. Seny Lamah
  4. Mamy Délamou
  5. Nathalie Kolié
  6. Robert Théa
  7. Pascal Bamba
  8. Gôpou Doré
  9. Michel Martin Camara
  10. Martin Maomou
  11. Karamon Haba
  12. Navolo Lamah
  13. Frank Haba
PAR CONAKRYLEMAG.COM

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