La maison d’édition Harmattan-Guinée a organisé une cérémonie de dédicace du livre de Joschka Philips intitulé ‘’Bandes de jeunes et émeutes urbaines à Guinée-Conakry’’ ce mercredi 20 novembre 2013 au centre culturel franco-guinéen(CCFG).
Cette cérémonie a connu la présence de l’ambassadeur de la République d’Allemagne en Guinée, son homologue du Sénégal, le représentant de la GIZ en Guinée, Albert Damantang Camara ministre guinéen en charge de l’emploi et de la formation professionnelle, des sociologues comme Docteur Alpha Amadou Bano Barry et beaucoup d’autres hommes de la culture guinéenne.
Dans cet ouvrage de 250 pages, l’auteur sociologue enseignant à l’université de Bâle en Suisse a travaillé sur les questions concernant la jeunesse urbaine comme chercheur et comme praticien pour plusieurs organisations des nations unies en Guinée-Conakry particulièrement.
Ce livre de six chapitres traite des sujets aussi brulants et actuels que l’ambigüité de la jeunesse africaine, des jeunes dans la politique récente de Conakry, des bandes de jeunes, leur existence et leurs comportements dans l’espace urbain.
L’auteur explique la vie des ‘’ghetto youths’’, des staffs et des clans qui marquent la vie quotidienne et politiques dans des quartiers populaires de la banlieue de Conakry notamment l’axe Hamdallaye-Cimenterie.
Des personnages d’autant plus étranges qu’ils abhorrent aujourd’hui des hommes qu’ils défendent demain. Un comportement qu’on a pu remarquer avant, pendant et après la grève générale menée par les syndicats en janvier et février 2007.
Un regard distant qui dépeint, avec tout le recul nécessaire, dans une objectivité déconcertante, les réalités socioéconomiques et politiques dans un pays en proie à la violence, à l’ethnicité, à la division sur fonds de corruption tous azimuts.
Par des raisonnements cohérents étayés de preuves irréfutables recueillis sur le terrain suite à des enquêtes sociologiques, ce livre est une démonstration scientifique du fait que les bandes de jeunes ( entendez jeunesse frustrés, bandits, étudiants et autres badauds) jouent depuis un temps un rôle déterminant dans les activités politiques en Guinée, les mobilisations populaires et les émeutes qui en découlent. Le plus souvent avec des intéressements pécuniaires et même ethniques.
Philips démontre que les manifestations ne sont jamais spontanées et que les raisons selon lesquelles les quartiers de l’axe Bambéto-Cosa-Hamdallaye, réputés opposés au pouvoir, parce que plus pauvres que les autres, n’est pas fondé. Au contraire, leurs comportements s’expliquent par des manipulations à la fois ethniques et politiciennes.
« Les jeunes de cette localité, influencés par les tendances culturelles étrangères, profitent des troubles politiques pour exprimer leur mécontentement par rapport au manque d’emplois et d’infrastructures sociales de base qu’ils rencontrent au quotidien », affirme l’auteur.
Dans son discours, Sansy Kaba Diakité patron de Harmattan-Guinée a fait savoir que sa maison d’édition a souhaité accompagner cette réflexion sur la jeunesse guinéenne parce que cela dit-il contribue au développement du pays.
Mamadou Aliou Barry pour Aminata.com
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— conakrylemag