EL HADJ Aboubacar Gouavogui connu sous le sobriquet d’Abou Silama, un surnom qui lui a été attribué grâce à sa foi religieuse et âgé de 50 ans vient d’être échappé d’un lynchage de la population de la sous-préfecture d’Ourémey qui l’accuse de trafic d’enfants. Tout serait parti dans la journée du jeudi 26 décembre 2013 aux environs de 13 heures, « quand EL HADJ Aboubacar Gouavogui est allé à la recherche du bois mort à bord de sa voiture en compagnie de son petit-fils, Habib âgé seulement de 7 ans à Ourémey carrefour, une localité située à 10 kilomètres de Macenta centre.
Arrivée à un endroit, il a garé sa voiture pour demander le prix des fagots de bois à un villageois, ils se sont pas tombés d’accord, soudain celui-ci alerta le voisinage de lui venir au secours est que, Abou Silama serait venu lui tuer ».
C’est suite à ces propos de menace que certains voisins ont vite ralliés le carrefour pour immobiliser le véhicule d’El Hadj Aboubacar Gouavogui en l’accusant directement d’assassin, de trafiquant d’enfants, car étant déjà avec un enfant de 7ans », a raconté un citoyen trouvé sur les lieux.
La victime, pris en otage par les villageois « sans motif » a demandé d’aller devant les autorités locales d’Ourémey pour des explications, une doléance aussitôt acceptée par les populations qui étaient sur des nerves.
A leur arrivée devant les autorités, la foule qui était déchainée a demandé aux responsables de la sous-préfecture d’Ourémey de faire partir Abou Silama de leur territoire sinon, ce dernier risque de perdre la vie.
Le sous-préfet, Koikoi Grovogui à son tour demandé à cette foule de fournir les preuves attestant la culpabilité d’Abou Silama sur les faits dont il est accusé, dans le cas contraire qu’il ne trouve aucune raison dans cette affaire, a-t-il ajouté.
Juste après cette intervention du sous-préfet, les tentions sont devenus vives comme de l’huile sur le feu. Et pour éviter un bain de sang, il sera ordonné par Koikoi Grovogui de transférer l’accusé à Macenta centre, car l’affaire a dépassé ses compétences mais tout en interdisant le sol de Ourémey à Aboubacar Gouavogui d’où la proposition de la foule. Ce qui d’ailleurs l’amena a signé un engagement lui qualifiant de persona n’on grata avant de quitter la sous-préfecture sous bonne escorte de l’escadron mobile de Macenta qui fut déployé par le préfet Mori Diallo.
A Macenta centre poursuit notre interlocuteur, après avoir entendu l’accusé qui déclare être surpris est revenu sur sa mésaventure pour dire « j’étais parti chercher du bois morts avec mon fils, sur le champ c’est les cris des citoyens qui m’accueille en disant il est venu, Abou Silama et il veut me tuer donc c’est comme ça sa c’est passé, je ne sais vraiment ce que j’ai fait ».
Pour en savoir plus, le préfet Mori Diallo s’est rendu en personne sur les lieux afin d’écouter les populations d’Ourémey qui accusent Abou Silama de trafiquant d’enfants, d’assassin dans leur contrée.
Pour le moment, à son retour à Macenta, le préfet Mori Diallo a demandé à l’accusé de faire un engagement lui interdisant les 11 sous-préfectures de la zone de Macenta, nous a confié l’accusé.
Pour l’instant, le préfet Mori Diallo reste injoignable.
Il faut signaler qu’El Hadj Aboubacar Gouavogui dit Abou Silama commerçant de profession avait été en 2008 accusé pour les mêmes faits avant d’être blanchi par le palais de justice de Macenta.
Affaire à suivre….
— conakrylemag