J’ai la nostalgie de mon village profond
Au loin là-bas dans le fouta et ses beaux bas-fonds
Avec la savane au début de l’hivernage.
Oh beau paysage
Oh doux pâturage
Dans la savane verdoyante
Avec les Perles flambantes.
Je te pleure au loin de tes confins
Car prisonnier de mon propre dessein
À quand mon retour au paradis d’enfance ?
Je me souviens de toi et de ta science
Autour du feu la nuit, la lune, le vent
Les conteurs mâchant de la cola, quel beau chant !
Je me rappel de mon enfance dans la nuit
Profonde quand la fille languit
Balade à l’annonce de la mélodie
Flatteuse et les cris des oiseaux inouïs au loin
Qui Font somnoler tendrement les humains.
Ah d’où ai-je venu au juste?
Au Fouta Toro,
Au Fouta Macina, ou
Dans les terres Ethiopiennes ?
Oh ! Fouta Djallon d’où je me retrouve
Sire ! À toi je me réclame.
Fouta ! Au loin de tes mamelles
Mon cœur larmoie comme une gazelle
Dans la solitude en hâte de revoir ses pairs.
Oui, il pleure ce cœur en détresse
Mais il appel, il crie, il hurle sans stresse
Une maman sourde qui songe à son fils
Parti en aventure un beau jour à la quête d’un pâturage
A l’autre rivage
Dans l’espoir de devenir riche.
Alpha Abdoulaye Diallo extrait de «les Vers du printemps», AMINATA.COM
— conakrylemag