GUINEE POLITIQUE
« Ce n’est pas que j’ai voulu être président de l’Assemblée. C’est un poste qui devait me revenir, c’est dans l’accord ».
Le ministre conseiller à la Présidence, Papa Koly Kourouma donne raison à son « grand frère » Alpha Condé qui a brisé le silence, jeudi, en conférence de presse, sur leur alliance de 2010.
Mais pour Kourouma, son président a parlé de tout sauf de ce qui l’intéresse : leur protocole d’accord de 2010.
« Moi je n’entre pas dans les détails. Mais c’est un protocole d’accord qu’on a signé.
Cependant, je l’ai entendu dire qu’il a promis à la Forêt. Est-ce qu’il y a un parti politique qu’on appelle la Forêt ? »,
s’est interrogé Papa Koly en réagissant aux propos de son président.
En posant cette question, Papa Koly réitère que les clauses de l’alliance RPG-Arc-en-ciel qui a porté le président Alpha Condé à la tête du pays en 2010 ont été violées.
Pour mieux se faire comprendre, il a jugé nécessaire de lire « l’article 4 » de leur protocole d’accord. D’abord, Papa Koly introduit :
« notre accord a été signé entre le RPG et le RDR et ses amis. Signé entre le Professeur Alpha Condé et Papa Koly Kourouma…»
Et il poursuit : « l’article 4 de cet accord dit : le règlement définitif par les moyens d’un dialogue inter-guinéen sur fond de réconciliation nationale, de sauvegarde de la paix et de l’unité nationale des évènements du 28 septembre 2009 et de tout autre évènement semblable survenu en République de Guinée depuis l’indépendance ;
la reconnaissance au capitaine Moussa Dadis Camara de ses droits et privilèges d’ancien président de la République ; le poste de premier ministre, chef du gouvernement, ou président de l’Assemblée nationale; des départements ministériels dont le nombre et la qualité seront déterminés de commun accord […] ; dans tous les cas le nombre de départements ministériels à octroyer au RDR et à ses alliés ne devra être inférieur au quart de l’effectif du gouvernement y compris au moins deux ministères de souveraineté ».
Le ministre conseiller à la présidence ne met pas en cause les déclarations du président. Seulement, il ne sait pas avec qui il a signé l’accord qui attribue le poste du président de l’Assemblée à la Forêt.
En tout cas, dira-t-il, « ce n’est pas avec moi, ni avec mon parti ». Il ajoute : « ce n’est pas que j’ai voulu être président de l’Assemblée. C’est un poste qui devait me revenir, c’est dans l’accord ».
— conakrylemag