Poli-chiez sénégalais !
À la frontière guinéo-sénegalaise. C’est entre Koundara et Vélingara. Je suis passé deux fois par-là. Mais à dire vrai…les policiers que j’y ai trouvé, ils détestent le Guinéen. J’ai regretté ne pas pouvoir parler Wolof et passer à la vitesse de l’éclair.
Abawe ! Je ne sais pas ce qu’on a fait à ces gars mais ils ne nous aiment pas. Pas du tout. Comme si au fond on avait quelque chose à foutre de leur amour. Rien à cirer qu’ils nous aiment. Mais qu’ils nous respectent. Comme un pays frère quoi.
Moi qui pensais que y a que policiers Guinéens qui soient violents et aiment l’argent. C’est mal connaître policier à la frontière du Sénégal. Abawe ! Ces mecs sont impolis. Bon, moi j’ai voulu me la jouer intello. Parler un bon français et essayer de raisonner. Mais heee c’est là-bas j’ai déconné net. Le gars m’a retiré mon passport et m’a mis derrière en attente forcé. Mais injures bah, c’est pour eux.
Le mec m’a insulté père et mère quoi. Il m’a insulté même mon pays. Il m’a dépouillé de ma dignité. Il l’a même lessivé ma dignité. Ça ne lui a pas suffit: il continuait encore et encore. Mais finalement, je me suis tu. Puisque tous là-bas, du lakoudou au plus gradé, tous étaient des impolis. Des impolis de caractère, de bouche, de pieds et même de mains. Mais les Sénégalais, ils les laissaient passer tranquillement même si tous leurs papiers n’étaient pas au complet. Le laisser-passer, c’est le Wolof. C’est la langue qui te laisse passer free. Des gigas de favoritisme pour le Sénégalais rek. Dès bonus de free que Orange n’aime pas quoi.
CEDEAO de mes deux. Libre circulation woulé
CEDEAO de mes deux. Libre circulation woulé ! Le sénégalais se trouvant à la frontière, on dirait qu’il est frustré hein. C’est comme s’il se sent jeté là-bas. Donc toute sa colère, il déverse sur les passants. Surtout les Guinéens. Papier guinéen n’est pas respecté deh. Faudrait sûrement appliquer la réciprocité peut-être. Moi, j’avais mes papiers. Bah, sauf la carte de vaccination. Il me dit « 5000 fcfa », je lui ai dit que j’ai la carte en photo dans mon téléphone. Fallait pas dire ça. Il repondit: « pas de téléphone ». Je dis ok.
Il dit d’ailleurs que je ne vais plus payer, je vais y rester jusqu’à ce que mon chauffeur me laisse. Il a d’ailleurs demander au chauffeur de débarquer les bagages. Ce que le chauffeur ne va pas faire. Mais on va accuser un retard de plus de 2 h à supplier un impoli de nous pardonner d’avoir été polis. J’avais même oublié tout de l’air intello que je prenais au départ. Un conseil: ne jouez jamais à l’intello devant un ignare qui ne veut que de la thune. J’ai retenu la leçon. Abawe !
J’étais vénère deh. Sénégalais m’a énervé yaati yaati. Le gars était assis dans sa chaise, avec une dégaine comme pas possible. Mais bon, finalement, ils m’ont laissé passer. Après m’avoir fatigué pendant longtemps. Après des heures de heurts. Et le policier dehors nous obligeaient même à rester droit debout comme un pilier.
Il ne fallait ni s’asseoir, ni se courber et ni s’adosser. Il voulait reprendre mon éducation quoi. Il voulait me rééduquer quoi. On dirait qu’ils étaient venus pour ça. Non ! C’est de l’esclavage ! Après on dit que c’est un peu eu frère. Pooorooo ! Aucune fraternité ! Zéro ! Les pays-là tant deh. Aucune vraie amitié !
Pour moi, c’était mieux. Ils ont frappé un jeune apprenti-camion là-bas devant moi.
Ces policiers à part la violence verbale, ils utilisent aussi celle physique. Le petit a juste répondu, en plus, à la question qu’il a posée. Il n’a pas aimé le ton. Il n’a pas aimé la manière. Et le policier a dit: « tu me parles comme ça, impoli ». Aussitôt des mains et de bottent folles atterrirent sur son petit visage. Ils ont déchiré sa chemise. Il saignait de partout. Tout le monde voyait ça et personne ne disait rien. Ou tout le monde avait peur. Un frère Sénégalais tabassant un frère Guinéen. Pourtant, nous on les traite bien ici. Nous on ne les violente pas. Les Sénégalais sont rois chez nous.
Y a même mosquée qui a nationalité sénégalaise à Kaloum. Pourquoi ils nous font ça ? Ils sont nombreux à vendre ici les habits Macky Sall et du café Touba. Tout ça, nous on ne dit rien. Mais là-bas, à la frontière. Ce n’était pas que l’apprenti et moi. Ils ont violenté une femme nourrice et un vieux. Devant moi. J’étais choqué. Le policier a insulté le vieux et tout. Le vieux avait honte. Le vieux a dit: « tu ne peux être que mon fils. » Le policier a répondu: « Gorgui, tes fils sont chez toi. » Tout ça avec un air arrogant et méprisant. Mais bon, arrivé à la frontière guinéenne, le militaire là-bas aussi voulait que je paie pour passer.
Gorgui, tes fils sont chez toi. »
J’ai dit : « il ne faut pas que les Sénégalais nous extorquent et vous aussi chez nous, vous nous faites pareil ». Il m’avait demandé de payer 20.000 fg mais après avoir dit ça, il m’a dit c’est bon, tu peux passer. Je n’ai rien payé. Mais tous ceux qui sont passés par là-bas ont payé 20.000 fg après avoir payé 1000 f, 2000 et 5000 fcfa avec les impolis de policiers à la frontière du Sénégal. Macky Sall doit revoir le cas là, sinon, on arrête de le porter. On va porter désormais Alpha Sall. Merci !
