Depuis dix jours, alors que les résultats des circonscriptions situées à plus de mille km de Conakry sont proclamés, ceux de Kaloum continuent de faire l’objet de rétention. La diffusion des résultats de cette commune reste suspendue pour permettre au pouvoir en place d’inverser frauduleusement la tendance.
Il en est de même pour tous les fiefs de l’Union des Forces Républicaines (UFR) de Sidya Touré : Boké, Boffa, Boké, Dubréka, Coyah, Kaloum, Macenta, Matoto, Matam, Yomou et Nzérékoré. Kaloum, la commune administrative de Conakry, est aujourd’hui, le symbole malheureux des élections guinéennes.
Cette presqu’ile est le centre névralgique de la capitale où se trouvent la Présidence de la République, les État-major de la Gendarmerie, de l’Armée, de la Marine et la quasi totalité des Ambassades. Kaloum est surtout la commune des autochtones »Soussous » réputés remuants et surtout une commune considérée à raison (les résultats de la présidentielle faisant foi) comme le fief de Sidya Touré.
Le retard dans la diffusion des résultats de Kaloum avec seulement 132 bureaux de vote pour 60.000 électeurs, démontre la volonté manifeste du pouvoir de détourner les suffrages que les électeurs ont exprimé en faveur de l’UFR. Les résultats du scrutin sont connus de tous.
Les PV des Bureaux de vote sont disponibles depuis le dimanche 29 septembre, chacun peut le vérifier. Pis encore, tout est mis en branle pour réduire la base électorale de l’UFR à la nationale. Sur 25.000 votants pour l’UFR, le nombre a été réduit à 10.000 voix seulement, dans le but évident de conforter le RPG d’Alpha Condé.
René Tiecoura, Source: Lebanco.net
— conakrylemag