Quand on sollicite leur réaction, les Américains restent dans la position déjà souvent exprimée.
« Les Etats-Unis soutiennent partout le principe d’une passation de pouvoir démocratique par le biais d’élections libres, justes et crédibles, en accord avec la Constitution, y compris avec les dispositions concernant la limitation du nombre de mandats », explique Jeffrey Loree, porte-parole du bureau des affaires africaines au département d’Etat.
Mais il ajoute : « Nous ne soutenons pas ceux qui détiennent le pouvoir et qui changent la Constitution pour leur seul intérêt politique ».
Du côté de la Commission européenne, on se contente de rappeler que « tout changement constitutionnel doit s’opérer dans un contexte de liberté d’expression et d’association ».
Et on renvoie à la charte de l’Union africaine qui considère que « tout amendement ou toute révision des Constitutions qui porte atteinte aux principes de l’alternance démocratique » constitue un changement anticonstitutionnel de pouvoir et est susceptible de sanctions.
La France, elle, n’a pas officiellement réagi.
« En vue des échéances électorales à venir au Congo, la France appelle de ses vœux un processus électoral crédible conduisant à des scrutins libres et transparents, dans le respect de l’Etat de droit et des libertés publiques », s’est borné à déclarer le porte-parole du Quai d’Orsay lors d’une conférence de presse, sans référence directe à ce référendum.
Frappé par la limite d’âge et l’interdiction inscrite dans la Constitution de 2002 d’exercer plus de deux mandats présidentiels, le président congolais Denis Sassou-Nguesso ne peut aujourd’hui se présenter à la prochaine présidentielle censée avoir lieu mi-2016.